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Algérie et France : le peuple travailleur veut gouverner lui-même !

30 janvier 2021, 08:57, par Ahmed

Une semaine après la date annoncée pour la reprise du travail au niveau de l’Eniem, les travailleurs demeurent toujours dehors refusant de rejoindre les ateliers. Selon Mouloud Ould Oulhadj, porte-parole du syndicat d’entreprise, le refus de reprendre le travail continuera jusqu’à la satisfaction des deux principales revendications. À rappeler, à cet effet, que le départ du directeur général de l’entreprise et l’annulation du congé technique figuraient parmi les conditions posées par les 1 700 ouvriers avant de rejoindre les ateliers. À noter que la reprise prévue, dimanche dernier, n’a, finalement, pas eu lieu. Pourtant, le directeur, Djilali Mouazer, avait, dans une note, rassuré les travailleurs par des garanties données par les pouvoirs publics de trouver des solutions durables à l’Eniem. Les représentants des travailleurs, pour leur part, et selon les déclarations de leur porte-parole, Mouloud Ould Oulhadj, se mettaient du côté des travailleurs qui refusent de reprendre le travail avant la satisfaction des deux revendications en question. Le portail de l’entreprise était, ce jour-là, ouvert, mais les travailleurs ont préféré rester dehors en observant un grand rassemblement. Refusant d’être considéré comme l’initiateur de la grève, le syndicat d’entreprise assurait que, les travailleurs seuls, avaient décidé de la non-réponse du travail et cela avant la satisfaction des revendications précisant que personne n’empêche ceux qui veulent reprendre le travail. Ould Oulhadj répondait au directeur Djilali Mouazer qui a dans une note déconseillé au personnel de « répondre à toute forme de manipulation et de malveillance (des fois même externe à l’entreprise), source de perturbation, de déstabilisation et de ne pas verser dans la voie destructrice prônée par certains individus qui sont à la recherche de leurs propres intérêts créant un climat de clanisme et de haine à l’intérieur de l’entreprise ».

Les 1 700 travailleurs ont été, pour rappel, mis en congé technique suite à des difficultés financières dues, selon le directeur général, au refus de la Banque extérieure d’Algérie (BEA) de débloquer la seconde partie des crédits destinés au financement des approvisionnements en pièces CKD et SKD. Mouazer a précisé que la même banque a déduit de l’entreprise la somme de 730 millions de dinars du montant du crédit de 1, 1 milliard de dinars octroyé en février de la même année avant l’expiration du délai de remboursement. Le premier responsable de l’Eniem a également fait savoir qu’un lot de marchandises importé par l’Eniem se trouve encore bloqué au niveau des douanes à cause de l’absence d’autorisation d’importation et d’exploitation de la matière première.

Aussi, pour atténuer relativement l’impact de cette douloureuse décision, la direction de l’Eniem avait, pour rappel, mis en place une batterie de décisions comme le maintien des salaires de base, l’indemnité d’expérience professionnelle, les primes et les allocations familiales qui seront versées pendant la période du chômage technique.

Les retenues mensuelles n’ont pas été effectuées sur les prêts sociaux contractés par les travailleurs, prêts sur les produits Eniem et les produits UC, avait précisé la note de la direction. Mais, vraisemblablement, le conflit risque de durer plus longtemps que prévu avec les conséquences induites sur la vie de l’entreprise.

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