Accueil > ... > Forum 44766

Antisémitisme ? Ils calomnient les Gilets jaunes parce que le mouvement, trois mois après, est toujours vivant

21 février 2019, 17:24

Finkielkraut, drôle de victime de la haine !!!

Selon Alain Finkielkraut, "le parler banlieue" est un "sabir simpliste, hargneux, pathétiquement hostile à la beauté et à la nuance" (1). Parlant des jeunes de banlieue : "Quels sont les objets de leurs désirs ? C’est simple : l’argent, les marques et parfois des filles". "Imaginez qu’un jeune des banlieues vienne demander un emploi de serveur, il a l’accent des banlieues, vous ne l’engagerez pas, c’est très simple". Parlant des émeutes de banlieue de 2005 : "le problème est que la plupart de ces jeunes sont noirs ou arabes et s’identifient à l’islam", et éprouvent "la haine de l’Occident". Parlant de l’équipe de France de football : "Aujourd’hui elle est "black black black", ce qui fait ricaner toute l’Europe" (2). À propos de la théorie d’extrême droite d’un "grand remplacement" des Français par l’envahisseur musulman, il écrit : "Je ne reprends pas cette expression à mon compte". Mais c’est pour défendre la même théorie sur le fond, puisqu’il écrit ensuite : "Si le nombre de convertis à l’islam dans sa version la plus agressivement littérale ne cesse d’augmenter en France et dans toute l’Europe, c’est parce que cet islam est lui-même innombrable" (3). Il écrit également que si les dignitaires nazis pouvaient encore s’émouvoir quand on leur projetait un film sur les camps de concentration, les jeunes d’aujourd’hui, eux, en sont incapables parce qu’ils ont été abrutis par les jeux vidéo (4). Le reste est à l’avenant.

Concernant la guerre d’Irak, Alain Finkielkraut s’est prononcé fortement en faveur de la guerre d’Irak, brocardant « l’impuissance européenne » face au « dictateur Saddam Hussein ».

Alain Finkielkraut commente l’ouvrage de la journaliste italienne Oriana Fallaci, La Rage et l’Orgueil, au contenu très polémique et hostile aux musulmans, en ces termes : « Oriana Fallaci a l’insigne mérite de ne pas se laisser intimider par le mensonge vertueux. Elle met les pieds dans le plat, elle s’efforce de regarder la réalité en face. Elle refuse le narcissisme pénitentiel qui rend l’Occident coupable de ce dont il est victime. Elle prend au mot le discours et les actes des adversaires. Mais, comme elle en a gros sur le cœur, elle va trop loin. Elle écrit avec des Pataugas. Elle cède à la généralisation. Elle ne résiste pas à la tentation d’enfermer ceux qu’elle appelle les fils d’Allah dans leur essence mauvaise. C’est ce qui permettra à la vertu de reprendre la main et à Télérama de dénoncer la lepénisation des esprits dans une Europe contaminée par le « virus » populiste. » Mais c’est à la revue L’Arche qu’Alain Finkielkraut réserve ses prédications les plus savantes. Comme Alexandre Adler et à l’instar de la plupart des prescripteurs d’opinion, le maître à penser s’adapte à son public potentiel et réserve ses propos les plus virulents à des médias plus confidentiels que les « grands » journaux. Déjà en mars 2002, il accuse : « Quand la violence vient des banlieues, on garde le silence. Si des mosquées, par malheur, avaient été attaquées depuis le déclenchement de l’Intifada, la réaction aurait été immédiate. Les autorités publiques tout comme les intellectuels se seraient manifestés, et nul n’aurait accepté l’excuse selon laquelle il se serait agi d’une transplantation du conflit au Proche-Orient. » Inversement, ce fût le cas lorsqu’il y eut des actes anti-juifs en France immédiatement condamnés par le Président de la République. En mai-juin 2002, il récidive. Le philosophe des beaux quartiers continue avec un langage peu commun pour un professeur de l’Ecole Polytechnique : « Ce ne sont pas seulement des voyous déstructurés qui transposent le conflit du Moyen-Orient en France : l’élite est, une nouvelle fois, au diapason de la racaille . »

« Dans un premier temps, on dit : les Israéliens sont des nazis, et tous les Juifs qui les soutiennent aussi. Dans un deuxième temps, une fois qu’on a nazifié les Israéliens, on reverse sur Israël l’image de la pieuvre ou de l’araignée et le discours paranoïaque des Protocoles des Sages de Sion : ce sont les Juifs qui tirent tous les fils. » L’omniprésent philosophe sort les grands mots : « Protocoles des Sages de Sion ». Et, sur un ton menaçant, met en garde en prédisant ce qu’il souhaite : « Là-dessus, il faut donc être très clair : soit José Bové est désavoué par le mouvement antimondialisation, la Confédération paysanne, ATTAC et Le Monde diplomatique, soit nous pouvons tenir ces mouvements pour comptables de ses discours et affirmer que l’antisémitisme de demain viendra de ce camp-là. »

D’ailleurs, il affirme : « c’est le progressisme aujourd’hui qui est en train d’engendrer les monstres. José Bové est l’un de ces monstres, et il n’est pas le seul. »

Le "progressiste" Macron le soutient pourtant !!!

(1) Alain Finkielkraut, entretien au Figaro, 15 novembre 2005.

(2) Alain Finkielkraut, entretien à Haaretz, 18 novembre 2005.

(3) Alain Finkielkraut, La Seule Exactitude (Stock, 2015), p.213.

(4) Alain Finkielkraut, La Seule Exactitude (Stock, 2015), p.133.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.