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Mai-Juin 1936 : de la grève générale à la révolution ou à la guerre

3 décembre 2017, 08:23, par Robert Paris

Eh bien, tu as un peu raison mais cela se transforme en son contraire : tu en tires une conclusion tout à fait fausse. Oui, les oppositions se radicalisent mais elles amènent justement des transformations brutales d’un contraire dans un autre, qui déboussolent les peuples et même les militants.

La montée révolutionnaire a entraîné le choix de la guerre mondiale en 1914 car la guerre, c’est déjà une victoire de la contre-révolution, mais la guerre a aussi entraîne la révolution en Europe à partir de 1917 : cette contre-révolution guerrière s’est donc transformée en révolution ! Mais l’échec de la vague révolutionnaire en Europe a entraîné le retour de la contre-révolution, en Europe de l’Est d’abord puis en Allemagne et en Espagne. Enfin, cet échec de la révolution en 1936 a entraîné à nouveau la contre-révolution (fascismes) et la guerre mondiale qui est à nouveau un triomphe contre-révolutionnaire.

Prenons l’exemple des renversements dialectiques du stalinisme des années 30, il fait à la fois partie du réformisme car il lutte pour que la bureaucratie russe ait la paix avec la bourgeoisie, mais il lutte aussi pour écraser la révolution et est devenu la principale arme de la contre-révolution. Il prétend être le principal adversaire du fascisme mais finit pas s’allier avec Hitler avant de s’allier avec ses adversaires. De principal partisan de la paix, il devient ainsi un des éléments primordiaux de la guerre mondiale. De principal ennemi du fascisme,il est devenu son principal allié, provoquant même par cette alliance l’entrée dans la deuxième guerre mondiale !!!

La crise ne fait pas disparaître le réformisme, elle en fait un instrument de la contre-révolution sous différends prétextes.
En Allemagne, le réformisme a soutenu maintes fois la contre-révolution pour se sauver de la révolution, que ce soit sous prétexte de sauver la paix ou de sauver la guerre. En France, le réformisme affirme être « tout pour la paix » et sous ce prétexte laisse monter la contre-révolution en Allemagne puis en Espagne. En Espagne, le réformisme agit sous le drapeau « tout pour la guerre au fascisme » pour combattre la révolution en se faisant ainsi le principal instrument de la contre-révolution.

Sans la dialectique, pas de boussole dans les crises révolutionnaires de la société bourgeoise.

La logique formelle dit : soit la bourgeoisie est pour la paix, soit elle est pour la guerre ; soit elle est pour le terrorisme soit elle est contre le terrorisme ; soit elle est pour l’intégrisme religieux, soit elle est contre l’intégrisme religieux ; soit elle est pour le fascisme soit elle contre, soit elle est pour le stalinisme soit elle est contre. Mais les contraires se transforment brutalement l’un dans l’autre en période de crise.

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