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A coups de matraques !

1er janvier 2019, 09:44

Et les attaques antisociales continuent…

Tour de vis cette année sur les pensions complémentaires des salariés du privé, avec la création d’un bonus-malus pour inciter à travailler plus longtemps et une hausse des cotisations.

C’est une réforme votée par les partenaires sociaux fin 2015 pour renflouer les caisses et qu’on avait presque oubliée. Et pourtant… ce 1er janvier, les règles du jeu vont changer pour les deux régimes de retraites complémentaires du secteur privé : l’Arrco, à laquelle cotisent 18 millions de salariés (dont les cadres), et l’Agirc, qui réunit cette fois les 4 millions de cadres.

Le sujet est d’importance puisque la retraite complémentaire représente en moyenne un tiers de la retraite globale chez les non-cadres (402 euros pour un homme ; 247 euros pour une femme), et plus de la moitié de la pension totale des cadres (843 euros pour un homme ; 343 euros pour une femme). Revue de détail des principales modifications à venir :

Droits : une fusion a priori indolore. Début 2019, les deux régimes vont fusionner. Il n’y aura plus qu’un seul compte de points Agirc-Arrco, mais cela ne devrait rien changer aux droits des uns et des autres.
Les cotisations des actifs augmentent. L’harmonisation des taux entre l’Agirc et l’Arrco va en revanche se traduire par une hausse des cotisations, sans que cela n’ouvre de droits nouveaux. D’après l’Agirc-Arrco, les cotisations d’un salarié non-cadre rémunéré 2 206 euros bruts par mois en 2018 augmenteront de deux euros par mois pour le salarié, et de six euros pour son employeur. Pour un cadre rémunéré 4 749 euros bruts par mois, la hausse sera cette fois de 19 euros par mois pour le salarié, et de 31 euros pour l’employeur.
Les salariés de facto poussés à reculer leur départ en retraite de 62 à 63 ans. Un nouveau système de bonus/malus repoussera quasiment de facto l’âge de la retraite de 62 à 63 ans. Un salarié remplissant toutes les conditions pour pouvoir liquider sa retraite à taux plein (âge légal de 62 ans et durée de cotisation suffisante), mais qui voudra arrêter de travailler à 62 ans, aura une pension complémentaire minorée de 10 % pendant trois ans. Sa retraite complémentaire à taux plein n’arrivera qu’à 65 ans. En revanche, s’il accepte de travailler un an de plus, jusqu’à 63 ans, aucune minoration ne lui sera imposée. S’il décale sa retraite cette fois de deux ans, il bénéficiera pendant un an d’un bonus de 10 %, bonus qui grimpera à 20 % s’il travaille trois ans de plus, et à 30 % pour quatre ans de plus.
Les carrières longues aussi concernées. Les personnes pouvant partir dès 60 ans (carrières longues) et celles devant travailler au-delà de 62 ans pour avoir toutes leurs annuités seront également concernées par ce système de bonus-malus, qui s’appliquera au maximum jusqu’à 67 ans.

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