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Trahisons anarchistes, syndicalistes et anarchosyndicalistes, autant que socialistes, en France, devant la première grande boucherie mondiale

24 octobre 2018, 07:14

« Peu après mon arrivée à Paris, je rencontrai Monatte, un des rédacteurs du journal syndicaliste La Vie ouvrière. Petit, maigrichon, énergique, ancien maître d’école, puis correcteur de profession, avec l’inévitable casquette à visière sur le côté, Monatte fit, dès le début, tomber la conversation sur les questions fondamentales du mouvement. Pas une seconde, il n’admit la réconciliation ave le militarisme et le pouvoir bourgeois. Mais où est la voie du salut ?… Par l’intermédiaire de Monatte, je fis la connaissance — qui devait devenir plus intime par la suite — du journaliste Rosmer ; du secrétaire de la Fédération des Métaux... ; du journaliste Guilbeaux, plus tard condamné à mort par contumace ; du secrétaire de la Fédération du Tonneau, « le père Bourderon », de la militante pacifiste Louise Saumoneau ; de l’instituteur Loriot et de bien d’autres. Les anarcho-syndicalistes restés fidèles à leur drapeau, tentaient d’expliquer la faillite de l’Internationale par l’influence néfaste du Marxisme et du Parlementarisme. Mais le passage général des dirigeants syndicalistes de la C.G.T. dans le camp gouvernemental était une négation trop visible du point de vue anarchiste, d’autant plus que, dans les rangs du Parti socialiste, les voix de l’opposition se faisaient entendre de plus en plus. Loriot et Saumoneau étaient membres du Parti. »

Léon Trotsky, Guerre et révolution tome II

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