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Ils parlent de réforme mais arment la contre-révolution sociale et politique…

13 mai 2018, 14:33

Dans le compte rendu interne d’une réunion de travail qui s’est tenue le 4 mai entre des cadres de la compagnie et le cabinet du ministère des Transports, que rapporte Le Monde, on apprend que la compagnie ferroviaire a demandé au gouvernement de limiter l’incessibilité des titres de l’entreprise publique à la seule holding. Une petite phrase qui fait l’effet d’une bombe. « Si seule la holding est protégée, rien n’empêchera la direction de céder ou d’ouvrir le capital de SNCF Mobilités (qui gère les trains) ou de SNCF Réseau (qui gère l’infrastructure), s’agace Fabien Villedieu, délégué syndicat de SUD Rail. Concrètement, cette demande ouvre la voie à une privatisation de l’entreprise publique alors que depuis des semaines le gouvernement et la direction nous répètent en chœur que cette réforme ferroviaire n’est pas la privatisation de la SNCF. » Pourtant, vendredi, dans une interview accordée au journal Le Monde, Guillaume Pepy, président du directoire de la SNCF, avait répété : « il n’y a pas UN élément dans la réforme qui rend possible une privatisation totale ou partielle de la SNCF. C’est même l’inverse ». Contactés, plusieurs responsables syndicaux, qui participaient encore aux négociations sur les amendements, vendredi, au ministère des Transports, n’en reviennent pas. « Je tombe de l’armoire, confie l’un d’eux.

Ils tombent de l’armoire, ces dirigeants syndicaux !!! Mais ils ne tombent pas une fois, ils tombent tous les jours et ne se relèvent jamais !!!

Reste que dans ce compte rendu de six pages, on apprend également que l’entreprise publique souhaite déposer un amendement pour filialiser l’activité des trains régionaux, les TER. « Cela impliquerait que les cheminots de TER ne seraient plus aux conditions sociales de la SNCF », s’étrangle Fabien Villedieu.

Par ailleurs, le ministère des Transports n’est pas en reste. Le compte rendu détaille les amendements qu’il pourrait déposer. Ainsi, la gestion des gares serait confiée à une filiale détenue par SNCF Réseau ; la date d’ouverture à la concurrence en Ile-de-France, prévue en 2033, serait avancée d’un an ; enfin, pour les petites lignes un amendement prévoit un rapport gouvernemental sur l’état du réseau et les lignes les moins circulées.

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