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Octobre 1934 en Espagne : la révolution manquée

26 février 2018, 07:01

CEUX D’OVIEDO

Par toute la terre

Chaque prolétaire

A frémi d’un immense espoir.

Ceux d’Oviedo d’un splendide élan

Ont réjeté soudain leur carcan,

Ont pris le pouvoir,

Ceux d’Oviedo.

Ces durs gars tranquilles

De la mine hostile,

Armés d’explosifs de chantier,

Sous leur baratte en bourgeon noir,

Ont pris d’assaut palais et manoirs.

Héros ouvriers,

Ceux d’Oviedo.

A leurs cigarettes,

Allumant la mèche

De leurs grenades de fer blanc,

Pendant des jours ils ont repoussé

Les mercenaires contre eux lancés

Par les gouvernants,

A Oviedo.

Ces sans sou ni maille,

En pleine bataille

Ont protégé les gens, les biens.

Pendant l’horreur de la lutte à mort,

Ils préparaient un plus juste sort :

Les droits et le pain,

Ceux d’Oviedo.

Tremblante de haine,

Lâche et inhumaine,

La réaction les écrasa.

Toute une armée à coups de canons,

Fit d’Oviedo un tombeau sans nom.

Partout on trembla,

Pour Oviedo.

L’âpre bourgeoisie,

Malgré ses tueries,

N’aura nul repos désormais,

Le peuple entier a frémis d’horreur,

Le jour approche où, par son ardeur,

Seront bien vengés,

Ceux d’Oviedo.

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