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EDF-CEA-AREVA : la faillite de la « filière nucléaire française »

8 juin 2018, 07:32

EDF-CEA-AREVA sont très fiers de construire les nouvelles centrales EPR :

Le chantier de Taishan avait débuté en 2009, après ceux du réacteur finlandais d’Olkiluoto (2005) et du réacteur français de Flamanville (2007).

Les deux centrales chinoises devraient, si tout va bien, entrer en fonction à l’été prochain et en 2019

A la pose de la première pierre, les concepteurs de Taishan tablaient sur une livraison en 2013, avant de la repousser à 2016. Mais des malfaçons ont été détectées en 2015 sur la cuve des réacteurs, un élément central pour la sûreté. Conçues par Areva, les chaudières de Taishan ont toutefois été fabriquées en Chine par Dongfang Electric Corporation. Et elles n’ont pas connu les concentrations anormales de carbone sur le fond et le couvercle détectées sur la cuve de Flamanville, qui a été forgée dans l’usine Framatome (ex-Areva NP) du Creusot.

Le groupe d’électricité français a connu moins de réussite à Flamanville, qui accuse déjà huit ans de retard et un triplement de son devis initial : son coût atteint 10,5 milliards euros. Dernier déboire en date : des soudures sur le circuit secondaire qui relie les générateurs de vapeur à la turbine. Certaines ne répondent pas aux normes très strictes que s’est imposées EDF, d’autres sont même en dessous des standards normaux. Après des échanges avec l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), EDF annoncera probablement dans quelques semaines un nouveau retard, ce qui repoussera sa mise en service commercial prévue courant 2019. Et alourdira peut-être la facture de plusieurs centaines de millions d’euros.

Reste le chantier d’Olkiluoto, piloté par Areva SA, qui a pris neuf ans de retard et généré un colossal contentieux avec son client finlandais TVO. Il s’est soldé par des pénalités dont le montant, non dévoilé, atteindra plusieurs centaines de millions. Malgré ces retards et ces surcoûts, OL 3 doit entrer en service en 2019, les retards ayant obligé la Finlande à importer de l’électricité de ses voisins scandinaves.

Mais l’avenir de l’EPR s’écrit encore en pointillé, malgré le démarrage du chantier d’Hinkley Point, dans le sud-ouest de l’Angleterre, un projet à 22 milliards d’euros financé aux deux tiers par EDF et un tiers par CGN. On sait déjà que l’objectif d’une mise en service en 2025 ne sera pas tenu. Deux autres réacteurs sont prévus sur le site de Sizewell (est de l’Angleterre), mais le montage financier est loin d’être bouclé. Quant aux six EPR proposés à l’Inde, ils font toujours l’objet de négociations serrées. En mars, lors d’un voyage d’Emmanuel Macron en Inde, son entourage espérait la signature d’un accord commercial « à la fin de l’année ». Et EDF ne désespère pas d’en vendre à l’Arabie saoudite.

Conçu dès les années 1990 par Framatome et l’allemand Siemens, sorti du jeu en 2011, l’EPR souffre de graves problèmes de compétitivité, notamment par rapport au VVER 1200 du russe Rosatom, puissamment soutenu par l’Etat, et au Hualong 1 de CGN et CNNC

La filière nucléaire française est loin, très loin, d’être sortie d’affaire !!! Et aussi le contribuable français si tout cela coule !!!!

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