Accueil > ... > Forum 40133

En marche… arrière toute, le programme de la contre-révolution des classes possédantes

6 novembre 2017, 21:07

Le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, a déclaré : « Il se peut que nous devions le remettre en place, nous nous assurerons de pouvoir gérer les situations de crise. Si les choses devenaient dramatiques, nous pourrions revenir à l’état d’urgence. »

De plus, le président français Emmanuel Macron pousse à une attaque encore plus profonde contre les droits démocratiques que ce que fit l’état d’urgence il y a deux ans. Avant l’expiration de l’état d’urgence, il a instauré un état d’urgence permanent sous la forme d’une loi antiterroriste draconienne signée le 30 octobre. Celle-ci écarte de manière permanente des droits démocratiques fondamentaux et prolonge les pouvoirs de police les plus largement utilisés dans l’état d’urgence. Elle permet aux forces de sécurité :

D’effectuer des fouilles et des saisies arbitraires dans des domiciles privés ou dans toute zone déclarée « zone de sécurité » ;
D’imposer l’assignation à résidence et le contrôle électronique des individus pour une période maximale d’un an ;
D’effectuer des contrôles d’identité sans avoir à se justifier dans les zones frontalières, les gares et les aéroports dans lesquels vivent les deux tiers de la population française ;
De collecter et stocker toutes les données électroniques, téléphoniques et par e-mail de toute personne qui, selon la police, pourrait être liée dans le présent ou l’avenir à un « crime grave ».

La loi institue également des restrictions draconiennes à la liberté de conscience et d’expression. Elle permet à l’État de licencier les travailleurs du secteur public dont les convictions sont déclarées « incompatibles » avec leurs devoirs. Elle permet également aux forces de sécurité de fermer tout lieu de culte dont les « idées ou théories » sont considérées comme incitant au terrorisme, à la haine ou à la discrimination.

Deux ans après l’instauration de l’état d’urgence, il est impossible de prétendre qu’il s’agissait simplement d’une réaction aux attentats de l’ÉI, comme les atrocités du 7 janvier et du 13 novembre 2015 à Paris, dans le cadre de la « guerre contre le terrorisme ». Au contraire, c’était la réponse de la classe dirigeante à une crise mortelle du capitalisme. Elle a utilisé ces attaques pour réagir à l’escalade des tensions de classe durant le quart de siècle de guerres impérialistes et d’austérité sociale qui a suivi la dissolution stalinienne de l’Union soviétique en 1991 par un tournant vers la dictature et la légitimation du néo-fascisme.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.