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Les dix millions de victimes africaines du colonialisme belge au Congo

1er mai 2017, 08:32

Souvenirs douloureux des travaux forcés et des brimades, mais aussi nostalgie d’une prospérité perdue s’entrechoquent à Lusanga, ancien foyer de l’empire disparu de la multinationale anglo-néerlandaise Unilever en République démocratique du Congo.
De l’ex-Leverville, à environ 570 km à l’est de Kinshasa, subsistent aujourd’hui des vestiges de villas envahis par des herbes hautes, des bureaux abandonnés, et des usines en ruine.
La cité est apparue après l’attribution, en 1911, dans ce qui était alors le Congo belge, d’immenses concessions de forêts de palmiers sauvages Elaeis à l’entrepreneur anglais William Lever, dont la société Lever Brothers donnera naissance moins de deux décennies plus tard à Unilever, aujourd’hui mastodonte international de l’industrie agroalimentaire et cosmétique.

Si l’entreprise qui "commença à fabriquer du savon à échelle industrielle (...) a pu se développer pour devenir la multinationale Unilever, elle le doit en partie au Congo", rappelle l’historien belge David van Reybrouck dans son livre "Congo, une histoire", mais ce pan du développement de la société est totalement occulté sur les pages du site internet Unilever consacrées à l’histoire de la firme.

A l’époque coloniale, "on nous recrutait de force en complicité avec le chef du village pour venir couper les noix de palme", raconte à l’AFP comme s’il l’avait vécu, Séverin Mabanga, ancien des PLZ recruté en 1974. "On mettait le feu au pied du palmier pour que l’apprenti-coupeur ne tente pas de descendre de l’arbre" avant d’avoir achevé sa tâche, ajoute ce chef de quartier de 65 ans reconverti dans la vannerie.

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