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A quoi et à qui sert la « crise migratoire » ? Aux classes dirigeantes, pour détourner les risques liés à la crise du capitalisme

3 juillet 2018, 10:31

Pour terroriser les réfugiés, l’agence des frontières de l’UE, Frontex, ajoutera au moins 10 000 nouveaux agents d’ici à 2020 et deviendra une force de police militaire de fait. Le sommet a convenu d’établir des camps en Afrique du Nord et à l’intérieur des frontières de l’UE pour accueillir les réfugiés. Dans la déclaration du sommet, ces centres de détention ont été qualifiés par euphémisme de « plates-formes de débarquement » et de « centres contrôlés » pour la « réinstallation et le nouvel établissement » des réfugiés. Ces euphémismes rappellent ceux employés par les nazis pour décrire leur politique génocidaire envers les juifs, les gitans et autres « étrangers ».

L’UE sait très bien que les camps prévus en Afrique du Nord seront des centres de terreur et de torture, ressemblant aux camps de concentration nazis. Comme l’ambassadeur d’Allemagne au Niger a fait remarquer dans un rapport interne par télégramme diplomatique en 2017 envoyé à la chancelière et à divers ministères, « [Les] violations les plus graves et systématiques des droits de l’homme [ont lieu] en Libye. » Selon un article paru dans le Welt am Sonntag, le document a déclaré que « des photos et des vidéos de téléphone portable authentiques fournissent des preuves des conditions de camp de concentration dans les supposées prisons privées. »

Dans les camps libyens, « les exécutions de réfugiés qui ne peuvent pas payer, la torture, le viol, le chantage et l’abandon dans le désert sont à l’ordre du jour », selon la correspondance. « Des témoins oculaires ont parlé d’exactement cinq exécutions par semaine dans la prison, annoncées et effectuées chaque vendredi pour faire de la place aux nouveaux arrivants, c’est-à-dire pour augmenter le débit humain et ensuite les profits de l’opérateur. »

Les centres déjà existants en Grèce, qui serviront de modèle pour les camps de détention à travers l’UE, ressemblent également à des camps de concentration. Un article paru dans Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung dimanche à propos du « hotspot » de Moria établi sur l’île de Lesbos par le gouvernement SYRIZA grec a fait un rapport sur une « visite en enfer ». La zone fortifiée d’un hectare, une ancienne caserne de l’armée, accueille 7500 personnes, qui vivent dans des conditions catastrophiques.

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