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Quand la bourgeoisie voulait faire crever de faim autant qu’étouffer sous les calomnies le révolutionnaire Karl Marx…

10 octobre 2016, 10:39

Marx

Au directeur de « Public Opinion »

Monsieur,

Dans votre édition d’aujourd’hui, vous traduisez un article publié par la National-Zeitung de Berlin, l’organe bien connu de Bismarck. Il contient des calomnies d’une bassesse insigne sur l’Association internationale des travailleurs, et notamment le passage suivant :
« Le Capital - aux dires de Karl Marx - fait commerce de la force et de la vie des travailleurs. Mais, ce nouveau Messie a été incapable de faire mieux : il tire de la poche de l’ouvrier l’argent que le capitaliste lui a payé pour son travail et lui donne en échange une traite sur un État qui sans doute n’existera même pas encore d’ici mille ans. Chacun a été édifié par les Congrès et les journaux de ce parti : affaires scandaleuses sur la basse corruption des agitateurs socialistes ; détournements éhontés des fonds qu’on leur confie, et accusations réciproques des pires malversations. De tout cet immense volcan d’ordures il ne pouvait rien sortir d’autre qu’une Commune de Paris. »

En réponse à l’auteur stipendié de la National Zeitung, il suffit de déclarer que je n’ai jamais demandé ni reçu le moindre centime de la classe ouvrière de quelque pays que ce soit.
À l’exception du secrétaire général qui touche un salaire de 10 shillings par semaine, tous les membres du Conseil général de l’Internationale accomplissent leur travail gratuitement. Le rapport financier du Conseil général, présenté chaque année devant le Congrès général de l’Association, a toujours été approuvé à l’unanimité, sans jamais susciter la moindre discussion.

Je demeure, monsieur, votre respectueux

Karl Marx

Haverstock Hill, 19 août 1871.

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