Quand la bourgeoisie voulait faire crever de faim autant qu’étouffer sous les calomnies le révolutionnaire Karl Marx…
6 octobre 2016, 07:07
Ces calomnies avaient éclaboussé Marx lui-même, que l’on présentait désormais comme le « grand chef de l’Internationale », l’instigateur de l’insurrection depuis Londres, mais aussi comme « l’ex-secrétaire privé du comte de Bismarck » sans doute encore en relation avec son ancien patron. Dès les débuts de la guerre franco-prussienne, la rumeur d’un Marx pangermaniste avait circulé dans les milieux révolutionnaires hostiles à Marx. Félix Pyat, l’opposant historique à l’Empire, aurait même prétendu que Marx avait été payé 250 000 francs par Bismarck. « Si l’on considère, d’une part, l’idée que l’on se fait en France d’une telle somme et, d’autre part, la radinerie prussienne, c’est pour le moins une estimation de qualité ! » avait ironisé Marx dans une lettre à Engels du 3 août 1870.
Au début des hostilités, dans un élan de haut stratège, Marx n’avait-il pas effectivement tonné contre le chauvinisme français et souhaité la défaite de la France, considérée comme l’agresseur ? Cela fait-il pour autant de Marx un agent de l’impérialisme prussien dans ce conflit purement dynastique ? Certainement pas. Avant même que l’Empire s’effondre à Sedan et que se précisent les projets d’annexion de l’Alsace-Lorraine par l’Allemagne, Marx n’hésitait pas à rappeler les principes de solidarité internationale au prolétariat allemand, lui-même pris de convulsions belliqueuses. Marx soutint les efforts de défense nationale française contre le militarisme prussien. Ainsi début avril 1871, son ami Engels, féru de stratégie militaire, établissait un mémorandum sur la défense de Paris à la demande du gendre de Marx, Paul Lafargue. À la mort d’Engels, August Bebel et Eduard Bernstein, leaders de la social-démocratie allemande et ses légataires politiques, détruisirent le document pour ne pas fournir de preuve aux forces réactionnaires de sa déloyauté vis-à-vis de l’Allemagne.
Ces calomnies avaient éclaboussé Marx lui-même, que l’on présentait désormais comme le « grand chef de l’Internationale », l’instigateur de l’insurrection depuis Londres, mais aussi comme « l’ex-secrétaire privé du comte de Bismarck » sans doute encore en relation avec son ancien patron. Dès les débuts de la guerre franco-prussienne, la rumeur d’un Marx pangermaniste avait circulé dans les milieux révolutionnaires hostiles à Marx. Félix Pyat, l’opposant historique à l’Empire, aurait même prétendu que Marx avait été payé 250 000 francs par Bismarck. « Si l’on considère, d’une part, l’idée que l’on se fait en France d’une telle somme et, d’autre part, la radinerie prussienne, c’est pour le moins une estimation de qualité ! » avait ironisé Marx dans une lettre à Engels du 3 août 1870.
Au début des hostilités, dans un élan de haut stratège, Marx n’avait-il pas effectivement tonné contre le chauvinisme français et souhaité la défaite de la France, considérée comme l’agresseur ? Cela fait-il pour autant de Marx un agent de l’impérialisme prussien dans ce conflit purement dynastique ? Certainement pas. Avant même que l’Empire s’effondre à Sedan et que se précisent les projets d’annexion de l’Alsace-Lorraine par l’Allemagne, Marx n’hésitait pas à rappeler les principes de solidarité internationale au prolétariat allemand, lui-même pris de convulsions belliqueuses. Marx soutint les efforts de défense nationale française contre le militarisme prussien. Ainsi début avril 1871, son ami Engels, féru de stratégie militaire, établissait un mémorandum sur la défense de Paris à la demande du gendre de Marx, Paul Lafargue. À la mort d’Engels, August Bebel et Eduard Bernstein, leaders de la social-démocratie allemande et ses légataires politiques, détruisirent le document pour ne pas fournir de preuve aux forces réactionnaires de sa déloyauté vis-à-vis de l’Allemagne.