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La guerre menace de ne pas rester froide entre Russie et USA

27 septembre 2016, 08:02

Le général de la marine, Joseph Dunford, le chef de l’état-major interarmées des États-Unis, a énoncé les graves implications de la politique préconisée à la fois par les factions prédominantes au sein du Parti républicain et par la candidate démocrate à la présidence, Hillary Clinton, au milieu de la violence montante en Syrie, et de la pression croissante de Washington sur le gouvernement russe pour qu’il accepte unilatéralement l’immobilisation de ses propres avions, ainsi que ceux du gouvernement syrien.

Le Secrétaire d’État, John Kerry, a demandé à plusieurs reprises que la Russie adhère à ce qui serait essentiellement une zone d’exclusion aérienne unilatérale contre la Russie et la Syrie où des avions de guerre américains continueraient d’effectuer des attaques aériennes.

Kerry a présenté sa proposition comme un moyen de faire revivre et de rétablir la « crédibilité » d’un accord de cessez-le-feu que lui et le ministre russe des Affaires étrangères avaient négocié le 9 septembre. Cette cessation des hostilités s’est effondrée moins d’une semaine après sa mise en œuvre face à des centaines de violations par des « rebelles » islamistes soutenus par les États-Unis qui ont refusé d’accepter ses conditions, ainsi que deux grandes attaques consécutives.

La première a été réalisée par des avions de combat des États-Unis et de leurs alliés il y a une semaine contre une position de l’armée syrienne, tuant 90 soldats syriens et en blessant une centaine d’autres. Washington a affirmé que le bombardement était une erreur, mais les responsables syriens ont signalé que la frappe aérienne semblait être coordonnée avec une offensive terrestre par les combattants de l’État islamique (EI) qui ont envahi brièvement la position bombardée.

Cela a été suivi le 19 septembre par une attaque sur un convoi d’aide humanitaire à Alep, qui a tué au moins 20 personnes et a détruit 18 camions. Les États-Unis ont immédiatement attribué l’attaque à la Russie, sans fournir aucune preuve à l’appui de cette accusation. La Russie et le gouvernement syrien ont nié toute responsabilité et ont suggéré que les prétendus « rebelles » ont bombardé le convoi.

La position américaine a été reflétée dans le témoignage à la fois de Dunford et du Secrétaire à la Défense, Ashton Carter, devant le comité du Sénat jeudi. Le général a admis au comité : « Je ne connais pas les faits », au sujet de l’identité des avions qui ont attaqué le convoi, mais il a ajouté rapidement : « Il ne fait aucun doute dans mon esprit que les Russes sont responsables ». De même, Carter a déclaré, « Les Russes sont responsables de cette frappe qu’ils l’aient mené ou non ».

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