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Edito - Quel avenir pour le capitalisme ? ou quand la bourgeoisie mondiale serre les fesses…

16 juin 2016, 13:53

Banques suisses en difficulté ! La Banque nationale suisse (BNS) a déclaré jeudi que les deux premières banques du pays, à savoir UBS et Credit Suisse, devraient vraisemblablement lever chacune 10 milliards de francs (9,2 milliards d’euros) de capitaux supplémentaires pour respecter les nouvelles normes d’endettement.

Elle estime, dans son rapport annuel sur la stabilité financière, qu’elles peuvent pour l’essentiel assumer cette nouvelle exigence en émettant des obligations convertibles CoCo (contingent convertible bonds) dans la mesure où toutes deux sont pratiquement en conformité avec la règle de fonds propres définie par un ratio CET1 de 3,5%.

D’autres banques sont également menacées : la banque franco-tunisienne, banques italiennes, banques anglais, banques de RDC, banques de Guinées, etc, etc...

Aujourd’hui, les banques françaises s’intéressent à l’argent que les pauvres n’arrivent pas à gagner.

Au bout d’un certain temps, le banquier propose de transformer le découvert en un crédit à la consommation, qui finit par s’ajouter à un autre. A chaque étape, le taux d’intérêt augmente et étrangle chaque jour celui qui est pris dans la spirale infernale du surendettement. C’est alors que le banquier propose une restructuration, avec un étalement du crédit dans le temps avec, pour contrepartie, une augmentation de l’intérêt. Les services de la banque se transforment en sévices.

Selon la logique économique traditionnelle, un établissement de crédit s’assure que l’emprunteur est bien solvable avant de lui accorder un quelconque crédit. Cette règle semblait cruelle, en tout cas, frustrante aux yeux de celui qui se voyait refuser un crédit, mais elle permettait aux établissements bancaires de rester solides et d’être des partenaires fiables.

Aujourd’hui, les banques s’intéressent à l’argent que les pauvres n’arrivent pas à gagner. C’est une nouvelle logique, semblable à celle des subprimes, qui consiste à prêter à ceux qui sont insolvables, non pour les aider, mais pour mieux les étrangler. Les pauvres, quelle aubaine pour les banques !

Les banques françaises ont leur propre règlementation qu’elles appliquent à leur manière. Leur particularité est que leurs fonds propres ne représentent que 5,2% de leur bilan, ce qui est largement insuffisant pour couvrir les risques encourus. Il en va de même pour les artisans, les indépendants, les TPE et PME. Les grands établissements bancaires français proposent des facilités de caisses ou de trésoreries qu’aux petites entreprises qui vont bien et qui n’en n’ont pas besoin. Pour celles qui sont en difficulté, même passagères, c’est une autre histoire. Si les banques françaises invoquent une absence de demande de crédit, c’est que dès l’Agence, il est expliqué à l’entrepreneur que son dossier de financement sera rejeté par le comité d’investissement de la Banque en question. Comme il n’y a même pas une ouverture de dossier de demande de financement, il n’y a officiellement pas de refus, ce qui explique la faiblesse de demande de Crédit remonté à la Banque de France. Par ailleurs, l’argent injecté à des taux négatifs par la Banque Centrale Européenne dans nos banques, sensé financer l’économie, est replacé sur des bons du trésors allemands garantissant un rendement positif aux banques françaises. Ceci toujours en vue de recomposer leurs fonds propres. Elles bénéficient du coup d’un effet de levier fantastique, puisqu’elles sont alimentées avec de l’argent à taux négatif par la Banque Centrale Européenne et le replacent sur des bons allemands à taux positif. Sans évoquer le cas des start-ups qui ne réalisent pas de chiffre d’affaires, malgré les beaux discours de la French Tech, elles n’ont droit à rien du tout. Le principe de fonctionnement des Banques Françaises est plus que jamais : « prendre aucun risque ». Leur adage est désormais celui de La Fontaine : « Selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir ».

Tout ceci conduit le grand capital à se détourner des investissements et même du soutien aux investissements déjà effectués.

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