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Edito - Quel avenir pour le capitalisme ? ou quand la bourgeoisie mondiale serre les fesses…

10 juin 2016, 07:27, par R.P.

Que le capitalisme ait atteint ses limites n’est nullement une mauvaise nouvelle. Bien sûr, cela ne signifie nullement que le socialisme va arriver tout seul sans l’intervention spontanée et auto-organisée (soviets) des prolétaires, ni sans une lutte politique consciente et organisée des révolutionnaires (deux éléments aussi indispensables l’un que l’autre – inutile de séparer l’un des deux éléments de la dialectique de l’intervention révolutionnaire du prolétariat, l’élément spontané et l’élément conscient). Mais le premier des éléments d’une situation révolutionnaire – que la classe exploiteuse ne parvienne plus à faire fonctionner son propre système – est d’actualité. L’occasion historique est là : aucun révolutionnaire ne peut pleurer avec les réformistes ou les centristes en se plaignant que les travailleurs et les milieux populaires en pleine plein la figure. Il n’y a pas de révolution dans les périodes calmes : inutile de se plaindre que la période soient aux coups, apprenons seulement à les rendre. Inutile de se plaindre aussi des montées de la contre-révolution qui accompagnent les montées de la révolution aussi immanquablement que dans toutes les époques du passé. L’alternative n’est pas réforme ou recul mais révolution ou contre-révolution sociale. Tout courant qui prétend qu’on doit se faire entendre des classes dirigeantes, qu’on doit juste montrer notre force agit en ennemi du prolétariat. Aujourd’hui, les prolétaires se retrouvent devant une situation historiquement nouvelle qu’ils vont progressivement apprendre à connaitre : celle où les luttes économiques sont dépassées et où toute lutte efficace doit devenir une lutte à mort contre le système. Chaque combat doit y préparer. Chaque revendication doit élever le prolétariat à cette conscience. Il ne s’agit pas de lutter pour une amélioration économique, pour éviter que les capitalistes s’enrichissent sur notre dos. Il s’agit d’une lutte à mort entre un système qui menace de nous enterrer avec son Titanic qui coule et des passagers qui refusent d’être engloutis. C’est une lutte de classe politique. On conçoit dès lors que l’analyse de la crise actuelle soit fondamentale et indispensable pour apprécier le sens et les moyens des combats du prolétariat. La nécessité de l’auto-organisation des prolétaires en collectifs, conseils, comités, assemblées générales, coordinations, etc., provient du fait que la lutte revendicative doit se transformer sans cesse en lutte politique, doit franchir sans cesse les limites de la légalité bourgeoise, doit franchir sans cesse les barrières de la propriété privée, doit s’affranchir de toutes les barrières des institutions de la bourgeoisie à commencer par celles derrière lesquelles ont enferme les luttes ouvrières, celles des centrales syndicales réformistes et celles derrière lesquelles on enferme l’intervention politique du prolétariat, celles du parlementarisme dit démocratique. Vive l’intervention directe des travailleurs ! Vive l’auto-organisation des prolétaires ! Vive la perspective du renversement de toute exploitation et de toute oppression dont les conditions objectives sont maintenant réunies ! Tous ceux qui appellent le prolétariat à pleurer sur ce qu’il est en train de perdre avec la période calme du capitalisme n’ont aucune vocation à développer une perspective dans les situations qui viennent. Vive la mort du capitalisme et vive la vie de l’humanité libérée de ce système d’exploitation et d’oppression ! A mort le pessimisme des politiques qui regardent vers le passé avec regret ! Assez des pleureuses qui voient dans le prolétariat une classe qui ne fait que souffrir, que prendre des coups, que payer et se faire battre, alors que c’est une classe d’avenir que les anciennes classes dirigeantes craignent avec raison ! Assez des discours dans lesquels on prétend donner des solutions aux travailleurs à leur place, alors que la solution, c’est justement le prolétariat révolutionnaire organisé lui-même !

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