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Les mille et un mensonges de la « crise grecque »

8 juillet 2018, 06:50

Syriza a pris le pouvoir en janvier 2015 après un an de grèves dans des ports, la fonction publique et les télévisions ainsi par les étudiants et les lycéens contre l’UE, dont l’austérité avait fait chuter les niveaux de vie en Grèce de plus de 30 pour cent depuis le krach de Wall Street en 2008.

Syriza promettait de mettre fin au mémorandum européen sur l’austérité, renégocier les relations avec l’UE et améliorer les niveaux de vie dans le cadre de l’UE et du capitalisme. Six mois plus tard, sa perspective avait fait faillite. L’UE exigeait de profondes mesures d’austérité, sans quoi elle bloquerait l’accès de la Grèce, qui ferait faillite. Le premier ministre Alexis Tsipras a donc appelé un référendum sur l’austérité exigée par l’UE le 5 juillet 2015.

La classe ouvrière a fait savoir dans le référendum qu’elle était prête à lutter. Elle a rejeté la vaste campagne de propagande médiatique pour le « oui », qui prétendait que dire « non » au sauvetage des banques signifierait une catastrophe : la faillite de l’État et des banques et la sortie de la Grèce de l’euro. Malgré ces menaces, les Grecs ont voté à 61 pour cent pour le « non » à l’austérité.

Syriza a réagi en trahissant son propre référendum. Tsipras a annoncé qu’il n’y aurait pas de rupture avec l’UE et qu’il rencontrerait les autres partis austéritaires, la Nouvelle démocratie (ND) de droite et le PASOK social-démocrate. Quelques jours plus tard, il a approuvé une loi qui amputait de 13 milliards d’euros les retraites, les soins médicaux et les salaires, et privatisait ports et aéroports.

Le référendum se fondait sur des mensonges. Tsipras prétendait qu’il l’organisait pour renforcer sa position face à l’UE : « Notre but est d’avoir des négociations après le référendum où nous serons mieux armés. »

En fait, alors que Tsipras imposait ses mesures d’austérité draconiennes, ses partisans ont commencé à avouer que le référendum avait été une manœuvre cynique.

La réalité est là aujourd’hui : Syriza et Tsipras ont fait passer les mesures d’austérité les plus draconiennes contre la population sans résoudre aucun des problèmes de la crise grecque !!!

On ne peut pas se passer de la révolution sociale, ni en Grèce ni ailleurs !!!

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