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Les mille et un mensonges de la « crise grecque »

15 juillet 2015, 08:45

La capitulation abjecte de Syriza est l’une des trahisons les plus ignobles de la classe ouvrière dans l’histoire. Il y a à peine huit jours, lors d’un référendum appelé par Tsipras, les électeurs grecs rejetaient à une écrasante majorité de nouvelles mesures d’austérité exigées par l’UE. Tsipras et son conseil des ministres ont aussitôt répudié ce mandat populaire pour soumettre quatre jours plus tard une proposition de coupes encore plus brutales (€13 milliards) que les €9 milliards de coupes rejetés par les masses grecques.
Et ils s’apprêtent à aller encore plus loin, à imposer des coupes plus étendues et à donner aux banques et à l’impérialisme allemands un droit de veto sur la politique du gouvernement grec et un contrôle effectif de l’économie.

Les agissements de Tsipras sont motivés par les intérêts de classe de la bourgeoisie grecque et des couches privilégiées de la classe moyenne supérieure représentées par Syriza. Pour elles, le « non » massif au référendum signifie qu’il n’y avait pas d’alternative à une capitulation à l’impérialisme allemand et européen. Tsipras considère les résultats du référendum – qu’il n’a ni anticipé ni souhaité – comme l’expression d’une radicalisation croissante de la classe ouvrière mobilisant derrière elle de vastes couches de pauvres et d’opprimés.

Pour les couches sociales représentées par Syriza, la perspective d’un mouvement de masse indépendant de la classe ouvrière est mille fois plus dangereuse que les menaces de l’Allemagne et des autres pouvoirs européens.

La trahison de Syriza n’a pas seulement précipité la Grèce dans une position économique cauchemardesque, elle a généré une énorme confusion dans la classe ouvrière – une situation dangereuse qui ne fera que renforcer le parti fasciste Aube dorée et faciliter les préparatifs de l’armée pour un éventuel coup d’état.

Dimanche, le Wall Street Journal écrivait : « Il y a une semaine, les Grecs faisaient la fête dans les rues après avoir voté avec force le rejet des termes d’un nouveau renflouement européen. Dimanche, ces mêmes rues étaient remplies d’une populace hébétée et confuse cherchant à comprendre pourquoi maintenant elle devait avaler un marché encore plus sévère que celui qu’elle venait tout juste de rejeter. »

Ce journal cite un employé de 37 ans travaillant dans un café et disant, « Les gens sont en train de perdre la raison. Je suis moi-même dans une telle confusion… J’ai voté ‘non’, mais en fait j’ai dit ‘oui’. Est-ce une blague ? »

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