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Où en est la crise du capitalisme ?

8 mai 2016, 13:12, par R. Paris

Cher Olivier,

Il y a effectivement une énorme différence entre la crise la plus grave et la mort clinique. Cela change non seulement les effets mais les conséquences durables sur le long terme.
Tu prends comme premier argument pour prouver que cela ne serait pas la fin du capitalisme que la classe capitaliste ne pourrait pas comprendre par elle-même qu’elle a fait son temps ! Et ensuite tu m’accuses d’idéalisme, c’est plutôt amusant ! Il faudrait se fonder sur ce que cette classe pense d’elle-même pour savoir ce qu’elle est ?!!

Ensuite, tu dis qu’elle ne se fera pas hara kiri toute seule. Comme si on ne pouvait mourir que par hara kiri !

Tu dis que l’on ne pourra pas économiser de devoir renverser la classe capitaliste. Tout à fait d’accord avec toi sur ce point. Cela ne signifie pas que ce système n’ait pas atteint ses limites. C’est deux choses tout à fait différentes.

Par contre, pas du tout d’accord quand tu écris : « Un système social ne disparaît pas de mort clinique. » Il y a un très grand nombre de systèmes sociaux qui ont disparu sans que des révolutions permettent de les dépasser.
Tu écris : « La crise économique se manifeste en dernier ressort du fait du faible taux des profits des entreprises. » Mais justement ce n’est pas du tout la situation. Ce qui caractérise la situation, c’est une part croissante du capital privé qui ne s’investit pas car il est trop important, soit une suraccumulation massive et même générale du capital privé, ce qui ne se produit pas durablement dans une crise classique.

Tu dis : « Attention, il bouge encore »… Mais le fonctionnement du système peut être mort sans que son pouvoir soit encore atteint et c’est ce pouvoir qui est, lui, mortel pour les travailleurs et les peuples !

Ton interprétation des causes de la guerre me semblent toujours aussi économiste et ne tient pas compte en réalité de la lutte des classes. Le but des politiques des Etats impérialistes, aujourd’hui comme dans les guerres mondiales précédentes, me semble d’abord et avant causé par la nécessité de détruire la capacité prolétarienne de lutte de classes.

Amicalement

Robert Paris

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