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Abolir la propriété privée des moyens de production et des capitaux ou la laisser détruire l’humanité, il faut choisir !

23 juin 2015, 14:19

On ne peut pas se contenter de se plaindre que la politique du gouvernement qui ne serait pas assez à gauche, comme le font bien gentiment les Montebourg et autres Mélenchon, les Verts ou même l’extrême gauche… Faire croire qu’une politique « de gauche » en pleine période d’effondrement du capitalisme serait possible est le propre de tous les réformistes, politique comme syndicaux. Ils font croire que l’Etat, s’il était normalement dirigé, avec une politique favorable à la majorité de la population, pourrait résoudre les problèmes que pose la crise du capitalisme. Mais il n’en est rien et pour plusieurs raisons. Tout d’abord, l’Etat a toujours été au service exclusif de la classe exploiteuse et il ne peut en être autrement tant qu’on n’aura pas renversé cet Etat bourgeois. Ce qui change, c’est seulement qu’en période de crise profonde du capitalisme il n’est plus possible de le cacher, les politiques de gauche, de droite et d’extrême droite convergeant inévitablement et d’autant plus profondément que la crise s’aggrave. On a déjà vu cela par exemple à la fin des années trente… Ensuite, le capitalisme est incapable de s’auto-réformer car sa crise provient de causes profondes que le capitalisme est incapable de changer : de la baisse massive de ses investissements productifs causée non pas par la concurrence mais par la limite de ses investissements rentables. Pas plus que les arbres, le capitalisme ne peut grandir jusqu’au ciel. Sa recherche de profits considérables finit par bloquer les investissements et le système ne parvient plus à perdurer qu’en massant ses investissements dans la finance et dans la spéculation. Les Etats, loin de combattre cette tendance nécrophile du capitalisme, ne peuvent qu’aider les spéculateurs et leur éviter la faillite pour éviter celle de l’ensemble du système.

Ces hommes politiques qui n’ont que le mot réforme à la bouche se gardent bien de reparler de la réforme des banques, de la réformes des circuits financiers, de la réforme du système lui-même et ne veulent mettre à la réforme que nos emplois, nos salaires, le code du travail et les services publics, les allocations chômage, les aides sociales afin d’aider sans cesse plus le grand capital et retarder ainsi un effondrement à terme inévitable.

Les syndicats se refusent à regarder la situation en face car l’aggravation de la lutte des classes mène aussi inévitablement la classe dirigeante à s’attaquer mortellement aux petits privilèges des appareils syndicaux et eux aussi essaient de retarder une échéance fatale.

Ils ne comptent nullement sur les luttes de la classe ouvrière, ni pour faire vraiment reculer les capitalistes et leur Etat ni même pour sauver les droits syndicaux ! Ils ne comptent que sur la négociation, sur la concertation, c’est-à-dire sur la collaboration de classe. Quand le MEDEF lance la lutte des classes, les bureaucraties syndicales prêchent la modération !!!

C’est pour cela que les travailleurs, pour se défendre, pour transformer la défensive en offensive, comme pour transformer la société, ne peuvent compter que sur eux-mêmes et surtout pas sur les dirigeants réformistes politiques et syndicaux.

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