Accueil > ... > Forum 40193

La Saint-Barthélemy et le massacre des protestants, une contre-révolution sociale

13 novembre 2017, 11:16

Le dernier roman de Ken Follett, « Une colonne de feu », est dans la continuité de ses romans historiques et notamment des Piliers de la terre, et aussi de retracer toute l’époque des affrontements entre catholiques et protestants en reliant ce qui se passait dans les différents pays d’Europe, de l’Angleterre à la Suisse, de l’Espagne à la France et aux Pays-Bas et aussi de les relier à la bourgeoisie montante dans la société européenne et au pouvoir royal faible. Par contre, il fait plusieurs contresens historiques dont le plus gros est de propager le mensonge selon lequel le roi Charles IX et la reine-mère Catherine de Médicis auraient lutté jusqu’au bout pour que les religions catholique et protestante ne se combattent pas, que les mariages croisés organisés au sommet des familles royales, entre catholiques et protestants, n’étaient pas un piège. Le roman diffuse l’idée que seul Henri de Guise a organisé la Saint-Barthélemy de Paris. Or rien ne justifie ce parti-pris. Le roi a lui-même diffusé un courrier dans lequel il revendique d’avoir éradiqué les protestants et il a officiellement reçu pour cela les félicitations du pape. La réunion d’une masse de Protestants pour ces mariages croisés dans la famille royale dans une ville de Paris, massivement religieuse catholique et vivant de la manne des églises depuis des décennies, n’a rien d’innocent. C’était un piège orchestré non seulement par Guise mais par le roi et la reine-mère. Catherine est tout particulièrement l’artisan de ce massacre et elle a feint le désir d’en finir avec les violences pour mieux piéger les réformistes du camp protestant.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.