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15 janvier 2020, 07:07, par Robert Paris
Le Dernier soupir de l’Haïtien
Soleil, dieu de mes ancêtres
Ô toi de qui la chaleur
Fait exister tous les êtres,
Ouvrage du Créateur !
Près de finir ma carrière,
Que ton auguste clarté
Éclaire encor ma paupière
Pour chanter la liberté !
Liberté, vierge chérie !
Quand mon oeil s’ouvrit au jour,
Pour t’aimer, j’aimai la vie
Et toi seule eus mon amour,
Le tombeau détruit la flamme,
Le sentiment, le désir,
Ah ! brûle encore mon âme
Après mon dernier soupir.
Par les lois de la nature,
Tout naît, tout vit, tout périt,
Le palmier perd sa verdure
Le citronnier perd son fruit.
L’homme vit pour cesser d’être
Mais, dans la postérité
Ne devait-il pas renaître,
S’il aimait la Liberté ?
Haïti, mère chérie,
Reçois mes derniers adieux ;
Que l’amour de la patrie.
Enflamme tous nos neveux,
Et si jamais sur tes rives*
Se remontrent nos tyrans*,
Que leurs hordes fugitives
Servent d’engrais à nos champs !
*autre version :
Si quelque jour sur tes rives
Reparaîssent nos tyrans
Antoine Dupré
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Le Dernier soupir de l’Haïtien
Soleil, dieu de mes ancêtres
Ô toi de qui la chaleur
Fait exister tous les êtres,
Ouvrage du Créateur !
Près de finir ma carrière,
Que ton auguste clarté
Éclaire encor ma paupière
Pour chanter la liberté !
Liberté, vierge chérie !
Quand mon oeil s’ouvrit au jour,
Pour t’aimer, j’aimai la vie
Et toi seule eus mon amour,
Le tombeau détruit la flamme,
Le sentiment, le désir,
Ah ! brûle encore mon âme
Après mon dernier soupir.
Par les lois de la nature,
Tout naît, tout vit, tout périt,
Le palmier perd sa verdure
Le citronnier perd son fruit.
L’homme vit pour cesser d’être
Mais, dans la postérité
Ne devait-il pas renaître,
S’il aimait la Liberté ?
Haïti, mère chérie,
Reçois mes derniers adieux ;
Que l’amour de la patrie.
Enflamme tous nos neveux,
Et si jamais sur tes rives*
Se remontrent nos tyrans*,
Que leurs hordes fugitives
Servent d’engrais à nos champs !
*autre version :
Si quelque jour sur tes rives
Reparaîssent nos tyrans
Antoine Dupré