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Edito- La terreur mondiale du grand capital au nom de ... la lutte contre le terrorisme

9 mars 2015, 07:35

À trois reprises au cours des quatre derniers jours, le gouverneur du Wisconsin Scott Walker, l’un des candidats bien placés pour la nomination présidentielle républicaine, a souligné le lien étroit entre la lutte contre la classe ouvrière aux Etats-Unis et la politique militariste de Washington à l’étranger.

Faisant le lien entre la répression des protestations ouvrières et la lutte contre le terrorisme, il a présenté son succès à défier les manifestations de masse qui ont eu lieu en 2011 dans le Wisconsin contre ses attaques sur les droits sociaux et démocratiques, comme la preuve de sa capacité à affronter et à vaincre l’Etat islamique.

S’exprimant jeudi à la Conférence action politique conservatrice (CPAC) dans la banlieue de Washington, Walker a présenté son expérience à faire passer la législation anti-ouvrière comme la preuve de son aptitude à la présidence. « Si j’ai été capable d’affronter 100 000 manifestants, je pourrais faire la même chose partout dans le monde, » s’est-il vanté, comparant de fait des foules de salariés du secteur public et d’étudiants de l’Etat du Wisconcin à des terroristes du groupe EI.

Le lendemain, Walker a repris ce thème devant le Club pour la croissance, un auditoire de milliardaires et de leurs conseillers politiques rassemblés à Palm Beach, en Floride. Il a déclaré que « la décision de politique étrangère la plus significative au cours de ma vie » a été lorsque le président Ronald Reagan a écrasé la grève de PATCO en 1981 et licencié en masse 11000 aiguilleurs du ciel. « Cela a envoyé un message non seulement à toute l’Amérique mais au monde entier, » a-t-il dit, qui signalait que le gouvernement Reagan était déterminé à affronter ses ennemis et que « l’on ne plaisantait pas avec nous. »

Deux jours plus tard Walker a répété sur "Fox News Dimanche," que vaincre les syndicats des fonctionnaires dans le Wisconsin était pertinent pour la lutte contre les terroristes du groupe EI, tout en prétendant nier faire une comparaison directe. « Je veux dire clairement ici même que je ne fais pas de comparaison entre ces deux entités, » a-t-il dit, avant de faire précisément cela.

« Ce que je voulais dire, c’est que c’était une question de leadership, » a-t-il déclaré, « le leadership que nous avons donné dans des circonstances extrêmement difficiles, les plus difficiles sans doute, pour un gouverneur de ce pays. » Il a ajouté que « s’[il devait se] présenter à la présidence, et s’[il devait] gagner et devenir le commandant en chef, je crois que c’est ce type de leadership qui est nécessaire pour affronter le terrorisme islamiste radical. »

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