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Troisième partie de la discussion sur la crise économique mondiale avec Robin Goodfellow

20 août 2015, 05:52

Le gouvernement japonais a annoncé lundi que la production économique du pays a diminué de 0,4 pour cent au deuxième trimestre, soit 1,6 pour cent sur une base annualisée. La consommation privée, l’investissement des entreprises et les exportations nettes ont tous chuté, principalement en raison de la décélération rapide de l’économie chinoise et la stagnation qui se poursuit en Europe et aux États-Unis.

La contraction de la troisième plus grande économie du monde a porté un coup au programme anti-déflationniste du premier ministre Shinzo Abe. Mais plus profondément, il a exposé l’échec des principaux gouvernements capitalistes à concevoir une véritable reprise en réponse à l’effondrement financier et la récession de 2008 et s’ajoute aux signes d’une crise plus profonde.

La consommation privée, qui représente environ 60 pour cent du produit intérieur brut du Japon, a diminué de 0,8 pour cent au cours du trimestre et les exportations ont chuté de 4,4 pour cent.

Ces données lamentables ont montré que l’économie japonaise stagne, au mieux, malgré un vaste programme d’achat d’actifs mené par la Banque du Japon pour les deux dernières années qui injecte des milliers de milliards de yens dans les marchés financiers. En octobre dernier, la banque centrale a accéléré le rythme d’achat d’actifs – ce qui équivaut à imprimer de l’argent – jusqu’à quatre-vingt mille milliards de yens par an.

La croissance du parasitisme financier a été reflétée dans la réponse du marché boursier japonais aux nouvelles économiques négatives. Dans ce qui est devenu une tendance mondiale, où les grands investisseurs réagissent aux signes de ralentissement continu de l’économie réelle en poussant les actions à des valeurs encore plus hautes dans l’attente de recevoir plus d’argent de la part des banquiers centraux, l’indice Nikkei a augmenté de 0,5 pour cent lundi.

Le rapport japonais fait suite à une vague de données négatives indiquant un fort ralentissement de la croissance en Chine et à une dévaluation surprise du renminbi (aussi connu comme le yuan) la semaine dernière. La Chine, la deuxième plus grande économie du monde et le principal « moteur de croissance » de l’économie mondiale depuis le krach de 2008, est le plus grand partenaire commercial du Japon.

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