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Grève SNCF : dis-moi quel bilan tu tires et je te dirai qui tu es…

11 avril 2015, 19:51

Le réformisme et l’opportunisme ont trahi les Cheminots ; le gouvernement et la SNCF prévoient 9000 suppressions de postes !

Le gouvernement et la SNCF, prévoient la suppression d’au moins 9000 postes à la SNCF d’ici à 2019. Ces suppressions de postes sont liées au processus de destruction des Chemins de fer en France. En effet, ce processus destructeur, s’est matérialisé par les réformes ferroviaires, qui ont été votées au mois de juin 2014. Ces 9000 suppressions de postes ont balayé les doutes des sceptiques : l’objectif de ces réformes ferroviaires avait été de détruire les Chemins de Fer en France, les cheminots et le service public.

Le syndicalisme et sa politique ; les causes du désastre ferroviaire.

Ce processus de destruction a été appuyé par la loi Macron, petite sœur du pacte de responsabilité d’Hollande, toutes deux des attaques de grandes envergures contre le monde du travail. Les travailleurs du secteur privé et du secteur public, tous sans exceptions, subiront les attaques du capital et de ses multinationales : les cheminots disparaissent en France. Mais, avec les cheminots, disparaît aussi ce service public, qui était une conséquence des luttes de classes intenses, qui ont été menées par nos aînés sur les barricades. C’est ainsi que se présente, inévitablement, la question de la véritable nature du syndicalisme en France. C’est donc au mois de juin 2014, que la loi sur les réformes ferroviaires avait été votée au parlement. Une loi qui confirmait ainsi l’ouverture à la concurrence des Chemins de Fer en France.

Cette loi, avait été précédée par des paquets ferroviaires, qui avaient été présentés et validés par les différents gouvernements, qu’ils soient de droite ou de gauche. La loi sur les réformes ferroviaires, fut votée à l’Assemblé Nationale par tous les partis politiques, mains dans la main. Tous ces « représentants du peuple », noyés dans leurs égocentrismes de technocrates du capital, ont applaudis le vote sur la destruction de notre service public. Ces technocrates ont été détachés des masses, de par les sinécures, et ont ainsi démontré qu’ils sont des sbires du capital. Les députés ont accompagné ces réformes ferroviaires : il fallait abattre les cheminots, car le processus de destruction des Chemins de fer avait été amorcé, dans les années 1995, par Gayssot, le ministre des transports de l’époque. Ce « dossier » était dans les « tiroirs » depuis trop longtemps ! Le PS et L’UMP ont été fidèles à leurs véritables natures de classe : ils ont ainsi confirmé qu’ils sont les partis du capital et sont subordonnés à la politique des multinationales.

Lors du vote sur les réformes ferroviaires, même le député PCF/FDG, André Chassaigne, avait voté contre les cheminots. Le processus d’accroissement des capitaux a commencé il y a longtemps à la SNCF. Dans la branche Infrastructure de la SNCF (qui effectue les travaux sur les voies par exemple), cela faisait déjà plusieurs années que les multinationales et leurs sous-traitances y étaient intégrées. Bouygues ou Vinci, entres autres, effectuent à présent tous les travaux sur les voies ou dans les gares. En ce qui concerne les trains des voyageurs, le processus de privatisation est un peu plus complexe à mettre en place, mais on y arrivera d’ici à 2019. Ils compléteront ainsi les premiers trains voyageurs déjà présents sur le marché, comme, par exemple, la compagnie Italienne Thello.

Les amendements, qui avaient été apportés à la loi de juin 2014, ne remettaient pas en cause le contenu essentiel de la loi. En effet, ces amendements, n’apportaient rien de concret concernant sur le statut cheminot et sa réglementation. En réalité, ces amendements, étaient un jeu sémantique de technocrate : l’objectif était de noyé le poisson dans l’eau. Noyé comme le PCF dans le FDG, qui fait croire à tous les travailleurs à un possible aménagement du capitalisme. Les véritables causes de toutes les difficultés des cheminots, mais aussi de tous les travailleurs, de tous les secteurs de productions, ont pour cause réelle le mode de production capitaliste, mais aussi sa classe qui se nourrie de l’exploitation de l’homme par l’homme. Les capitaux des multinationales (Bouygues, Vinci, etc.), de par leurs processus d’accroissements, engendrent un phénomène de concentration.

C’est-à-dire qu’ils ont engendré tellement de profits que la monopolisation de tous les secteurs de la production privée ne leurs suffisent plus. Dorénavant, ils veulent s’accaparer le secteur public. Nous avons pu constaté, lors du passage en force des réformes ferroviaires, que la politique du PCF/FDG, était totalement intégrée au capital. Ils dénoncent les conséquences du capitalisme, mais, en réalité, ils espèrent leur réussite politique dans ce même système. Ils espèrent un bel avenir dans le capital, et peut-être même, atteindre le pouvoir comme Syriza en Grèce. Mais, ils n’appellent pas à la destruction des causes réelles de la misère qui s’accroisse : le mode de production capitaliste et sa classe. La politique du PCF/FDG, n’a donc plus aucune caractérisation de classe, de par sa dégénérescence idéologique. Ils disent aux travailleurs qu’un aménagement du mode de production capitaliste serait possible, ce qui est une utopie.

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