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Des populations livrées sans défense au virus Ebola : un crime de non assistance à humanité en danger de la part des trusts et des Etats

1er décembre 2014, 18:12

En Guinée, plusieurs personnes poursuivent une grève de la faim entamée lundi 10 novembre pour protester contre l’occupation par l’armée guinéenne de la localité de Womey dans le sud-est du pays. Les habitants de cette sous-préfecture avaient violemment accueilli le 16 septembre dernier une mission officielle de sensibilisation contre le virus Ebola qu’ils avaient accusée de propager le virus. Huit membres de cette mission avaient alors été tués. Depuis, la localité s’est vidée de sa population par peur de représailles des forces de défense et de sécurité.

C’est devant les grilles du Palais du peuple, siège de l’Assemblée nationale, qu’une vingtaine de personnes, députés, hommes politiques et citoyens lambda, majoritairement ressortissants de la Guinée forestière, ont choisi de camper depuis lundi 10 novembre, refusant de s’alimenter pour témoigner leur solidarité avec leurs frères chassés de Womey.

Le leader du bloc libéral, Faya Millimono, est l’un des grévistes. « Nous avons entamé cette grève de la faim parce que nous avons dans la forêt de Womey environ 6 000 personnes qui sont abandonnées, parce que leur village a été occupé par l’armée, explique-t-il. Nous aurions souhaité que ce soit la police et la gendarmerie qui se rendent là-bas pour des fins d’enquête. Mais en choisissant d’implanter un camp militaire et en jetant en brousse environ 6 000 personnes, dont 13 déjà ont trouvé la mort, nous pensons que ce sont des violations graves des droits et qu’on ne peut pas [leur] tourner le dos. »

Pour Cellou Dalein Diallo, un autre gréviste de la faim présent dans la foule, il faudrait « rétablir les citoyens de Womey dans leurs droits, démilitariser la sous-préfecture et mener des enquêtes sereinement pour identifier ceux qui sont criminels afin de les traduire devant les tribunaux et laisser les autres citoyens jouir pleinement de tous leurs droits et de leur liberté ».

"Quelque 6 000 personnes se trouvent dans la forêt de Womey parce que leurs villages sont occupés et pillés par les militaires. Ils sont obligés de vivre dans des conditions difficiles. Il y a déjà treize morts dont deux femmes en donnant des enfants. Quelque 500 enfants entre l’âge de deux mois et cinq ans se trouvent sur place", a déclaré Dr Faya Millimono, l’un des responsables de l’opposition et porte-parole des grévistes sur BBC Afrique.

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