“Un des problèmes majeurs qui se posent aux travailleurs conscients et, par voie de conséquence, aux révolutionnaires est que, dans les pays les plus industrialisés, les syndicats sont devenus des organismes officiels de plus en plus intégrés à la société bourgeoise. Interlocuteurs institutionnalisés de l’Etat et des patrons, ils siègent dans maints comités, conseils, commissions, et autres appendices des Etats, ils sont gestionnaires directs ou associés d’organismes sociaux. Tout ceci leur procure des postes, des moyens, un poids social et des possibilités matérielles qui les rendent de plus en plus indépendants des travailleurs et de plus en plus dépendants de la bourgeoisie et de son Etat.
Quels que soient le nombre de leurs syndiqués, la façon dont sont recueillies les cotisations, les modalités même du fonctionnement syndical, il y a dans tous les pays, où existe un syndicalisme légal, une constante : les syndicats fonctionnent comme des appareils bureaucratiques ayant leurs propres intérêts, de plus en plus coupés de la base ouvrière, à laquelle les rattachent, seuls, les délégués d’atelier ou d’usine.
Ils sont donc en voie de conséquence devenus les agents de l’Etat bourgeois dans le monde du travail. Cela apparaît de façon claire en période de crise économique : non seulement les syndicats sont incapables d’impulser les combats nécessaires à la défense des travailleurs, mais ils acceptent de fait l’austérité quand il n’en sont pas les propagandistes et les acteurs comme on le voit dans le cas des Etats-Unis où ils ont accepté de signer des accords comportant des baisses de salaires.
Le problème pour les militants révolutionnaires – et ce n’est pas un problème nouveau – est donc de savoir s’il est juste dans ces conditions de militer dans les syndicats, comment et dans quelles perspectives.
Autrefois (en 1987) LO écrivait :
“Un des problèmes majeurs qui se posent aux travailleurs conscients et, par voie de conséquence, aux révolutionnaires est que, dans les pays les plus industrialisés, les syndicats sont devenus des organismes officiels de plus en plus intégrés à la société bourgeoise. Interlocuteurs institutionnalisés de l’Etat et des patrons, ils siègent dans maints comités, conseils, commissions, et autres appendices des Etats, ils sont gestionnaires directs ou associés d’organismes sociaux. Tout ceci leur procure des postes, des moyens, un poids social et des possibilités matérielles qui les rendent de plus en plus indépendants des travailleurs et de plus en plus dépendants de la bourgeoisie et de son Etat.
Quels que soient le nombre de leurs syndiqués, la façon dont sont recueillies les cotisations, les modalités même du fonctionnement syndical, il y a dans tous les pays, où existe un syndicalisme légal, une constante : les syndicats fonctionnent comme des appareils bureaucratiques ayant leurs propres intérêts, de plus en plus coupés de la base ouvrière, à laquelle les rattachent, seuls, les délégués d’atelier ou d’usine.
Ils sont donc en voie de conséquence devenus les agents de l’Etat bourgeois dans le monde du travail. Cela apparaît de façon claire en période de crise économique : non seulement les syndicats sont incapables d’impulser les combats nécessaires à la défense des travailleurs, mais ils acceptent de fait l’austérité quand il n’en sont pas les propagandistes et les acteurs comme on le voit dans le cas des Etats-Unis où ils ont accepté de signer des accords comportant des baisses de salaires.
Le problème pour les militants révolutionnaires – et ce n’est pas un problème nouveau – est donc de savoir s’il est juste dans ces conditions de militer dans les syndicats, comment et dans quelles perspectives.