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Les enjeux de l’affrontement en Ukraine

9 novembre 2014, 14:44

D’intenses combats d’artillerie, causés par une attaque de l’armée ukrainienne, faisaient rage dimanche à Donetsk, bastion des séparatistes prorusses dans l’est de l’Ukraine, où sont arrivés des renforts en armes lourdes sur fond de craintes d’une nouvelle offensive.

Une semaine après les élections séparatistes organisées au grand dam de Kiev et des Occidentaux sur les territoires aux mains des rebelles et qui ont mis en cause les accord de paix conclus en septembre, les hostilités ne connaissent pas de répit dans ce conflit de près de sept mois qui a fait plus de 4.000 morts selon l’ONU.

Donetsk a été le théâtre de bombardements intenses très proches du centre dans la nuit de samedi à dimanche.

D’importants renforts en armes lourdes sont arrivés dimanche à Donetsk, bastion des séparatistes prorusses dans l’est de l’Ukraine où les bombardements ont connu une intensité inhabituelle dans la nuit sur fond de craintes d’une nouvelle offensive.
Une semaine après les élections séparatistes organisées au grand dam de Kiev et des Occidentaux sur les territoires aux mains des rebelles et qui ont mis en cause les accord de paix conclus en septembre, les hostilités ne connaissent pas de répit dans ce conflit de près de sept mois qui a fait plus de 4.000 morts selon l’ONU.

Des journalistes de l’AFP ont vu en début d’après-midi un convoi se dirigeant vers Donetsk et composé d’une vingtaine de camions militaires sans plaque d’immatriculation, dont 14 tirant des canons à Makiïvka.

Un habitant a indiqué à l’AFP avoir vu passer vers 09H00 (06H00 GMT) sept canons automoteurs en direction de la zone de l’aéroport, l’un des principaux points chauds que l’armée ukrainienne et les séparatistes se disputent depuis des mois, et de Iassynouvata, noeud ferroviaire et ville voisine de Donetsk.

Dans la nuit, Donetsk a été secoué par des tirs d’artillerie à proximité du centre et qui se poursuivaient le matin avec moins d’intensité.

L’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) s’est déclarée samedi soir "très inquiète" de la présence de convois militaires et de chars dans l’Est rebelle. "Plus de 40 chars et camions" ont été vus circulant sur une voie rapide à la périphérie est de Makiïvka, ont indiqué les observateurs de l’OSCE présents en Ukraine pour surveiller l’application du cessez-le-feu signé le 5 septembre entre Kiev et les séparatistes.
Parmi eux, 19 camions militaires de la marque russe Kamaz, sans plaque d’immatriculation, transportaient des canons de 122 mm et du personnel en uniforme vert foncé sans insigne. Six camions-citernes les accompagnaient.

Les observateurs de l’OSCE ont également vu "un convoi de neuf chars —4 T72 et 5 T64—" se déplaçant au sud-ouest de Donetsk.

"L’OSCE n’a pas indiqué l’appartenance de ces équipements et de troupes, mais les militaires ukrainiens n’ont aucune doute là-dessus", a déclaré dimanche le porte-parole militaire Andriï Lyssenko dans une claire allusion à la Russie.

Il a dit craindre des "provocations" visant à "créer un prétexte pour l’introduction dans le Donbass de soi-disant forces du maintien de la paix russes".
Les agences publiques russes ont en revanche indiqué que les équipements appartenaient aux insurgés, en citant des chefs rebelles.

Les autorités ukrainiennes, qui accusent Moscou d’armer les rebelles et d’envoyer des troupes régulières dans l’Est, avaient dénoncé vendredi l’entrée à partir de la Russie de dizaines de chars, de pièces d’artillerie et de troupes.
Ces informations n’ont été confirmées ni par les Etats-Unis ni par l’Otan, l’Alliance parlant cependant d’une "concentration accrue de troupes" russes à la frontière avec l’Ukraine.
 ’Nouvelle Guerre froide’ -

Déclenchée il y a près d’un an par un mouvement de contestation pro-européenne à Kiev réprimé dans le sang et ayant entraîné la chute du régime prorusse, la crise ukrainienne est à l’origine de la pire dégradation des relations entre Moscou et l’Occident depuis la fin de la Guerre froide.

Depuis l’annexion de la Crimée en mars, la Russie est frappée de lourdes sanctions économiques durcies après le crash du vol MH17 abattu par un missile en juillet, avec 298 personnes à bord, au-dessus du territoire contrôlé par les séparatistes prorusses dans l’Est.
Le dernier dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev a estimé samedi que le monde était "au bord d’une nouvelle Guerre froide".

"On voit de nouveaux murs. En Ukraine, c’est un fossé énorme qu’ils (les pays de l’Otan, ndlr) veulent creuser", a-t-il déclaré en marge du 25e anniversaire de la chute du Mur de Berlin.

En visite en Ukraine samedi, le ministre néerlandais des Affaires étrangères Bert Koenders, dont le pays est chargé de l’identification et de l’enquête sur le crash du Boeing malaisien qui effectuait le vol Amsterdam-Kuala Lumpur, a pour sa part dénoncé les élections séparatistes "illégales" et estimé qu’il n’y avait "pas de raisons de lever les sanctions" contre la Russie.

Les pays européens doivent examiner de nouveau leur stratégie face à la Russie le 17 novembre.

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