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Chronologie de la révolte des Indiens des Amériques

23 juin 2019, 06:25

Fruit d’une enquête de trois ans sur les « causes systémiques de toutes les formes de violence – y compris la violence sexuelle − à l’égard des femmes et des filles autochtones » au Canada, le rapport fait référence à bon nombre des crimes que le capitalisme canadien et l’État canadien ont commis contre les peuples "autochtones" (c’est-à-dire amérindiens). Il s’agit notamment de leur dépossession violente, du système des pensionnats en vertu duquel des générations d’enfants autochtones ont été systématiquement séparées de leur famille et de leur culture, et de la Loi sur les Indiens, une loi raciste qui continue de réglementer la vie de centaines de milliers de personnes autochtones.

Cependant, le rapport occulte la responsabilité du capitalisme canadien et de l’élite dirigeante canadienne dans ces crimes. Dotée d’une politique raciale, de genre et d’identité autochtone, elle blâme plutôt une mentalité « colonialiste » et une « société blanche » pour un « génocide » en cours dont tous les Canadiens non autochtones sont complices.

La colère des autochtones contre le gouvernement Harper, et plus généralement les privations, les abus de l’État et la violence dont sont victimes les autochtones, a explosé dans le mouvement « Idle No More ». Ces manifestations de 2012-2013 ont éclaté hors du contrôle de l’APN et des dirigeants autochtones officiels. C’est dans leur sillage que les appels à la tenue d’une enquête sur les mauvais traitements et la discrimination flagrante dont les autochtones ont été victimes de la part de la police et de la justice, y compris l’indifférence officielle face au sort du grand nombre de femmes autochtones assassinées et disparues, ont gagné en importance.

Au cours de ses deux années d’audiences publiques, l’ENFFADA a entendu des témoignages poignants de familles et d’amis de femmes et de filles autochtones assassinées ou disparues. Ils ont décrit en détail les mauvais traitements et la discrimination que bon nombre de leurs proches avaient subis de la part de l’État et ont témoigné du traumatisme et des difficultés que leur perte et l’indifférence impitoyable de la police et d’autres autorités leur causaient.

La pauvreté, l’itinérance, la myriade d’autres formes de privation sociale, la répression de l’État et le racisme font en sorte que les Autochtones sont la cible de la violence à des taux bien plus élevés que la population générale.

Au cours des dernières années, les Autochtones ont toujours représenté près du quart de toutes les victimes d’homicide, bien qu’ils représentent moins de 5% de la population canadienne. Les Autochtones – hommes et garçons, ainsi que les femmes et les filles – sont également incarcérés à des taux bien supérieurs à ceux de tous les autres groupes. Selon Statistique Canada, les jeunes Autochtones représentaient 46 % de toutes les admissions dans les services correctionnels pour les jeunes en 2016-2017, et les adultes autochtones 28% et 27%, respectivement, de toutes les admissions dans les services correctionnels provinciaux et fédéraux.

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