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Chronologie de la révolte des Indiens d’Amérique

25 février 2017, 07:58

Le combat des sioux du Dakota contre l’oléoduc est battu en brèche par Trump. Donald Trump a approuvé le tracé de l’oléoduc dénoncé par la tribu sioux de Standing Rock. Ceux qui occupaient le site ont été contraints par le pouvoir de quitter les lieux.

Le Dakota Access Pipeline, d’une longueur de 1800 kilomètres, doit transporter le pétrole de schiste extrait dans le Dakota du Nord vers les côtes Est et Sud des États-Unis et, au-delà, vers d’autres marchés.

Pour les Amérindiens, le passage de l’oléoduc de 1.886 kilomètres de long met en danger leur approvisionnement en eau en cas de fuite de pétrole et va désacraliser des terres où sont enterrés leurs ancêtres. La liberté de religion est aussi évoquée par les Sioux de Cheyenne River : « La sainteté de ces eaux est un point central de leur religion et la position de l’oléoduc en elle-même, sans parler d’une fuite de pétrole, va désacraliser ces eaux », argue leur avocat.

Sur le terrain, la bataille ne faiblit pas. Aucune violence n’a été rapportée depuis mardi, mais les campeurs, qui sont sur place depuis le mois d’avril, ne comptent pas s’en aller. L’Army Corps of Engineers leur a portant notifié qu’à partir du 22 février, les terres fédérales sur lesquelles ils campent seraient fermées. Selon un protestataire interviewé par l’agence Associated Press, un autre campement serait en train d’être installé non loin de là, sur des terres privées.

Les manifestations, elles aussi, se poursuivent. Plusieurs villes états-uniennes ont vu des protestataires défiler mercredi. Une banque a été prise pour cible à Chicago, tandis que plusieurs personnes ont été arrêtées à San Francisco. La mairie de Seattle, de son côté, a pris une décision remarquée en début de semaine : son contrat à 3 milliards de dollars avec la banque Wells Fargo, liée au projet d’oléoduc, ne sera pas renouvelé. Une petite ville de Californie, Davis, a pris la même décision dans la foulée.

Selon les chiffres compilés par l’ONG Food and Water Watch, les banques françaises sont engagées dans le projet du Dakota Access Pipeline, pour des sommes dépassant le milliard de dollars.

Crédit Agricole, Natixis et Société Générale figurent parmi les banques qui ont accordé un prêt de 2,5 milliards de dollars spécifiquement dédié au financement de la construction de l’oléoduc. Avec BNP Paribas, Crédit agricole et Natixis financent également les deux firmes qui portent le projet (Energy Transfer Partners et Energy Transfer Equity). Total de l’exposition financière des banques françaises : près de 450 millions de dollars pour BNP Paribas, près de 350 millions pour le Crédit agricole, 180 millions pour Natixis et 120 millions pour la Société générale.

Il ne serait pas inutile que les protestations montent en France aussi…

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