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2014, année de l’amiante en France : dix tués par jour sans condamnation, est-ce un crime d’Etat ?

21 mars 2019, 13:31

Les professeurs et parents d’élèves du lycée Brassens engagés dans la lutte contre l’amiante,
l’Association Urgence Santé Brassens, et l’Andeva (association nationale des victimes de l’amiante), représentés par le cabinet Teissonière Topaloff Lafforgue Andreu portent plainte au Tribunal de Grande Instance de Créteil pour mise en danger d’autrui en raison de l’exposition à l’amiante.

Conjointement, une tribune paraît dans Libération pour annoncer une enquête citoyenne sur le site Urgence amiante écoles . Il s’agit d’initier un recensement de l’amiante dans les écoles, collèges et lycées. Le collectif UAE est constitué de personnels d’établissements amiantés, de familles de victimes, soutenus par l’ensemble des associations nationales de victimes de l’amiante. Rappelons que ce recensement devrait relever des autorités.

L’association Urgence Santé Brassens créée par des professeurs et parents d’élèves
a également déposé, en octobre 2018, une requête en référé au tribunal administratif
de Melun afin d’éclaircir le problème des expertises contradictoires sur l’amiante au
lycée (représentés par le cabinet Teissonière Topaloff Lafforgue Andreu).

Un bref rappel de l’amiante au lycée Brassens :

• près de 900 lycéens étudiant sous 6000 m2 de flocages amiantés, vieux de plus de 50 ans,

• pendant des années, une suite d’expertises incohérentes qui aboutissent en 2015 à nier la
présence d’amiante.

• 2017 : un accident amiante est révélé par des professeurs (11 fibres d’amiante relevées dans l’air plusieurs jours après l’accident). Il sera suivi d’un droit de retrait des professeur sexercés pendant plusieurs semaines et reconnu par le rectorat. Après une délocalisation suivie de promesses de sécurisation des locaux les cours reprennent dans le bâtiment.

• 2018 : un incendie, toujours inexpliqué, se déclare au 1er étage du lycée, suivi d’une importante inondation.

• Un nouveau droit de retrait est exercé par les enseignants suite à la demande de faire
rentrer les élèves, 3 jours après l’incendie, alors que les carcasses calcinées des meubles sont encore stockées au milieu de la cour. Une épreuve de force s’engage pendant plusieurs semaines.

• De nombreux journaux et organes de presse relaient le combat. La question ira jusqu’à l’assemblée nationale où le ministre de l’éducation nationale est interpellé par une députée sur la question Brassens. Le bilan sera le refus de reconnaître le droit de retrait et le déménagement dans des préfabriqués.

• Le combat se poursuit en justice (requête en référé et plainte au TGI).

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