Accueil > ... > Forum 26194
7 décembre 2014, 19:05
Jacques Prévert :
Oh Barbara
Quelle connerie la guerre
Qu’es-tu devenue maintenant
Sous cette pluie de fer
De feu d’acier de sang
Et celui qui te serrait dans ses bras
Amoureusement
Est-il mort disparu ou bien encore vivant
Le crépuscule est lâché sur le ciel des hommes,
Que n’arrêtera jamais le plus beau des psaumes.
Sous l’azur éteint, les cris et la déraison,
L’oiseau aveuglé cherche la belle saison,
Le creux d’un olivier et sa tunique verte,
Près d’une femme obstinée, ses paumes ouvertes.
Mais les ombres crucifient le rêve et l’envie,
Dans les sillons naufragés, du sang est servi.
Quand tiennent le haut du pavé les gens de guerre,
Nous, peuples soumis, nous leur offrons notre terre.
Pendant la fameuse glorieuse dernière avant-dernière grande guerre
Le président Poincaré rigolait dans les cimetières
Oh ! Pas aux éclats naturellement
Un petit rire discret
Un petit gloussement
Un rire d’homme du monde
Un joyeux rire d’outre-tombe
La mère fait du tricot
Le fils fait la guerre
Elle trouve ça tout naturel la mère
Et le père qu’est-ce qu’il fait le père ?
Il fait des affaires [...]
Et le fils et le fils
Il ne trouve absolument rien le fils [...]
Le père continue il fait des affaires
Le fils est tué il ne continue plus
Le père et la mère vont au cimetière
Ils trouvent ça tout naturel le père et la mère
La vie continue la vie avec le tricot la guerre les affaires
Les affaires la guerre le tricot la guerre
Les affaires les affaires et les affaires
La vie avec le cimetière.
Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.
Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.
Veuillez laisser ce champ vide :
Jacques Prévert :
Oh Barbara
Quelle connerie la guerre
Qu’es-tu devenue maintenant
Sous cette pluie de fer
De feu d’acier de sang
Et celui qui te serrait dans ses bras
Amoureusement
Est-il mort disparu ou bien encore vivant
Oh Barbara
Le crépuscule est lâché sur le ciel des hommes,
Que n’arrêtera jamais le plus beau des psaumes.
Sous l’azur éteint, les cris et la déraison,
L’oiseau aveuglé cherche la belle saison,
Le creux d’un olivier et sa tunique verte,
Près d’une femme obstinée, ses paumes ouvertes.
Mais les ombres crucifient le rêve et l’envie,
Dans les sillons naufragés, du sang est servi.
Quand tiennent le haut du pavé les gens de guerre,
Nous, peuples soumis, nous leur offrons notre terre.
Pendant la fameuse glorieuse dernière avant-dernière grande guerre
Le président Poincaré rigolait dans les cimetières
Oh ! Pas aux éclats naturellement
Un petit rire discret
Un petit gloussement
Un rire d’homme du monde
Un joyeux rire d’outre-tombe
La mère fait du tricot
Le fils fait la guerre
Elle trouve ça tout naturel la mère
Et le père qu’est-ce qu’il fait le père ?
Il fait des affaires [...]
Et le fils et le fils
Il ne trouve absolument rien le fils [...]
Le père continue il fait des affaires
Le fils est tué il ne continue plus
Le père et la mère vont au cimetière
Ils trouvent ça tout naturel le père et la mère
La vie continue la vie avec le tricot la guerre les affaires
Les affaires la guerre le tricot la guerre
Les affaires les affaires et les affaires
La vie avec le cimetière.