Un patron joue un rôle décisif mais, curieusement, personne ne le cite en tant que tel : Joachim von Ribbentrop. Il accueille dans sa villa les deux dernières réunions, l’une entre Hitler et Papen, l’autre entre les mêmes et Oskar von Hindenburg, fils et conseiller du président. Or ce n’est pas un « représentant en champagne », c’est-à-dire un simple salarié, mais le gendre et l’associé d’un grand négociant en vins. Il vient d’adhérer au parti nazi. Le banquier Schröder, qui a accueilli la rencontre du 5 janvier, n’est même pas encore membre du parti, à l’inverse du fabriquant de gélatine Wilhelm Keppler, animateur depuis l’automne d’un « cercle » portant son nom, destiné à faire signer des pétitions réclamant la chancellerie pour Hitler, avec un succès restreint. Thyssen est un patron de grande envergure qui s’affiche avec les nazis, son compère Kirdorf étant alors très âgé, et retiré de toute fonction dirigeante depuis 1925.
Un patron joue un rôle décisif mais, curieusement, personne ne le cite en tant que tel : Joachim von Ribbentrop. Il accueille dans sa villa les deux dernières réunions, l’une entre Hitler et Papen, l’autre entre les mêmes et Oskar von Hindenburg, fils et conseiller du président. Or ce n’est pas un « représentant en champagne », c’est-à-dire un simple salarié, mais le gendre et l’associé d’un grand négociant en vins. Il vient d’adhérer au parti nazi. Le banquier Schröder, qui a accueilli la rencontre du 5 janvier, n’est même pas encore membre du parti, à l’inverse du fabriquant de gélatine Wilhelm Keppler, animateur depuis l’automne d’un « cercle » portant son nom, destiné à faire signer des pétitions réclamant la chancellerie pour Hitler, avec un succès restreint. Thyssen est un patron de grande envergure qui s’affiche avec les nazis, son compère Kirdorf étant alors très âgé, et retiré de toute fonction dirigeante depuis 1925.