Accueil > ... > Forum 29838

Chronologie de l’Apartheid en Afrique du Sud et du combat pour le renverser

4 octobre 2015, 09:34

Ce devait être la plus grande marche « jamais vue » contre la corruption. Ses organisateurs annonçaient la participation de 300 organisations et de 700 personnalités sud-africaines venant de tous les horizons. Ils évoquaient même le chiffre vertigineux de 100 000 participants rien que dans la capitale Pretoria. L’idée de la marche contre la corruption a initialement été lancée par Zwelinzima Vavi, secrétaire général déchu de la puissante confédération syndicale Cosatu. Mais le projet a pris rapidement une autre ampleur, avec le ralliement des leaders religieux sud-africains, des syndicats, et de plusieurs partis d’opposition.

Mais la machine s’est quelque peu enrayée en fin de semaine dernière. Samedi, le Conseil national du travail et du développement économique (Nedlac) a délivré aux syndicats une autorisation de manifester prenant effet le 8 octobre, soit une semaine après la date prévue pour la marche. Une annonce qui a provoqué la fureur du syndicat de la métallurgie Numsa, qui a brièvement envisagé une procédure en justice, avant d’abandonner l’idée. Dénonçant « un sabotage » programmé par l’ANC, les syndicats ont finalement annoncé qu’ils ne participeraient pas à la mobilisation. Trop dangereux pour les ouvriers, menacés de licenciement s’ils quittaient le travail illégalement. Un coup dur pour Le Front uni contre la corruption. Les organisateurs de la marche ont dû changer en catastrophe de communication, forcés d’expliquer qu’ils maintenaient la mobilisation du 30 septembre, mais qu’elle ne serait que « la répétition générale » d’une plus grande mobilisation prévue cette fois pour le 14 octobre.

Même si les organisateurs de la marche n’ont cessé de répéter que cette mobilisation n’avait rien de politique, la rancœur vis-à-vis de l’ANC est perceptible. Diane est venue avec son association Cars against e-toll, qui se bat contre les péages routiers installés depuis 2013 sur les grands axes autour de Johannesburg. Un système très contesté et « à 100 % corrompu », selon elle. « Nous payons déjà des impôts pour l’entretien de ces routes, mais comme le gouvernement n’utilise pas correctement cet argent, nous sommes forcés de payer de nouveau lorsque nous circulons. » La grande blonde de 37 ans pointe du doigt le parti majoritaire et sa mauvaise gouvernance. « Ce n’est pas parce que l’ANC a libéré ce pays de l’apartheid que nous ne pouvons rien dire sur la manière dont l’argent public est utilisé. L’accent devrait être mis sur l’éducation, sur le logement, sur l’aide aux plus pauvres ! » s’indigne-t-elle.

La mobilisation a donc été déviée puis freinée par les syndicats et bloquée par l’ANC, principal vecteur, avec les bureaucraties syndicales de la corruption capitaliste au pouvoir !

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.