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Une évolution linéaire et continue d’homo erectus à homo sapiens sapiens ?

26 novembre 2014, 19:04, par HENRY Yves

C’est intéressant de discuter avec vous, ça me stimule les derniers neurones en bon état que je possède encore

Réponse à 25 nov 18h07
1) Dernier échange génétique entre 37 et 86 000. Je trouve étonnant qu’il n’y ait pas eu d’échange plus récent que -37000, moment ou sapiens commencait à être plus nombreux.
2) Comment, à partir d’un seul sens de croisement, dont les descendants mâles seraient atteints de stérilité, expliquer tout ces gènes néanderthaliens ????
3) Je corrige : Ce n’est pas une réduction de la taille des gènes, mais une réduction de la taille des fragments chromosomiques hérités d’un parent qui survient, non pas à chaque mais aléatoirement durant les méïoses successives entre les deux chromosomes parentaux. En théorie, le déséquilibre de liaison est l’indication d’un maintien préférentiel de l’association entre les allèles de deux loci (« linkage desequilibrium »).
4) Une partie de l’argumentaireest intéressant, mais je persiste à dire que l’absence de preuve moléculaire (cf réponse du 24 nov 18h07) est préjudiciable pour l’hypothèse de l’hybridation, dont elle limite la puissance des conclusions.

Réponse à 25 nov 18h07
Je pensais que néanderthal s’était éteint plutôt vers -20 à -22 000 ans.
Indépendemment de l’hybridation, les Homo sapiens africains actuels n’ont peut-être que peu ou pas d’ADN baptisé Néandertal, peut-être parce que seules les populations (ou une partie d’entre elles) qui ont migré hors d’Afrique avaient ces gènes. Si je reprends l’argumentaire a contrario, les gènes communs à néanderthal et aux Eurasiatiques sont nécessairement sortis d’Afrique, d’où ils proviennent tous deux. De même le fait que les asiatiques de l’est actuels possèdent plus d’ADN baptisé neanderthal peut aussi simplement suggérer que les migrants partis vers l’Asie n’étaient pas identiques à ceux partis vers l’Europe. Le « stock » de départ n’aurait pas été homogène ou aurait divergé par dérive génétique.
De même a contrario : (« Second, in the African Luhya in Webuye, Kenya (LWK), the proportion of the genome inferred to be Neanderthal is 0.08%, an order of magnitude smaller than in non-African populations ») phrase qui suggère implicitement que les migrants sortis d’Afrique avaient plus de gènes baptisés neanderthal que les populations demeurées en Afrique.
Les deux études citent en particulier l’héritage dans les gènes qui influencent les caractéristiques de la peau. « C’est tentant de penser que les Néandertaliens étaient déjà adaptés à un environnement non-africain et ont transmis cet avantage génétique à l’homme », a indiqué David Reich. Là pas de surprise, les néanderthaliens ont eu le temps de s’adapter.

Pour conclure, une façon de tester les deux hypothèses (évolution parallèle et hybridation) :
Si les auteurs ont raison de penser que néanderthal et sapiens se sont hybridés, il doit être possible de comparer individuellement les gènes des néanderthaliens avec les gènes des sapiens actuels. Les comparaisons deux à deux des séquences ADN (ce qui permet de dater) devraient donner des résultats différents selon les hypothèses :
 pas d’hybridation, les divergences neanderthal/sapiens doivent fournir deux types de résultats : des ages disons de 200 à 400 000 ans pour la majorité des gènes (age de la séparation sapiens/neanderthal) et pour le petit pourcentage provenant du même ancêtre commun, une différence probablement plus faible (ne traduisant que l’évolution différente dans les lignées sapiens et neanderthal)..
 si l’hybridation a eu lieu, les descendants doivent avoir des gènes de sapiens, des gènes de neanderthal, et des gènes remaniés (un peu des deux), on trouvera donc dans les comparaisons avec neanderthal un groupe avec un age de 200 à 400 000 ans (gènes de sapiens) qui est celui de la divergence sapiens/neanderthal, un groupe avec un age disons de 30 à 70 000 ans (gène de neanderthal) qui ne traduit que les 30 à 70 000 ans d’évolution du génome neanderthal depuis l’hybridation, et un groupe dans lequel une partie du gène révèlera un divergence 200 à 400 000 ans et l’autre partie du gène une divergence de 30 à 70 000 ans. Avec la puissance des ordinateurs actuels, ce devrait être possible avec pas mal de boulot pour les bioinformaticiens.

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