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L’actualité est volcanique !!!

22 juillet 2014, 23:50, par Max

Le Mont Fuji volcan situé au sud-ouest de Tokyo a été mis à dure épreuve lors du séisme survenu au large des côtes japonaises, le 11 mars 2011. Le tremblement de terre de magnitude 9, suivi du tsunami dévastateur a mis sous haute pression le point culminant de l’archipel nippon. Le mont Fuji est un volcan de type explosif situé dans une région à la jonction des plaques tectoniques eurasienne, philippine et pacifique. Bien que les éruptions se soient faites rares ces derniers siècles, il n’en reste pas moins actif et sa situation actuelle inquiète les chercheurs. "Nos travaux ne disent pas que le volcan va entrer en éruption. Mais ils montrent qu’il se trouve dans un état critique", explique à Le Monde Florent Brenguier, chercheur à l’Institut des sciences de la Terre. Une méthode d’analyse innovante Les conclusions des chercheurs sont le fruit d’une méthode tout à fait innovante. Le protocole mis en place consiste en effet à analyser des données considérées jusqu’à aujourd’hui comme parasites. Les signaux en question, recueillis en profondeur par un réseau de 800 capteurs sismiques, représentent le bruit de fond sismique. Il s’agit d’ondes sismiques de faible amplitude produites en continue par le mouvement de la houle. Dans les analyses de sismologie ordinaire, ce bruit de fond est systématiquement supprimé. Toutefois, selon les chercheurs, ces ondes sont extrêmement intéressantes car elles permettent en quelque sorte d’effectuer une "échographie" des profondeurs terrestres. Dans leur étude, les sismologues sont parvenus à établir une cartographie des perturbations géologiques provoquées par le violent séisme du 11 mars en traitant plus de 70 téraoctets de données. Un risque d’éruption accru Leurs résultats, publiés dans la revue Science, indique un notable endommagement de la croûte terrestre au niveau des régions volcaniques nippones même éloignées de l’épicentre, comme le mont Fuji. "Les régions volcaniques sont celles où la pression des fluides comprimés dans la roche – eau bouillante, gaz, magma liquide –, qui, en remontant à la surface, provoquent une éruption, est déjà la plus forte. Les ondes sismiques ajoutent encore à cette pression, avec pour effet de fracturer davantage le milieu", explique Florent Brenguier. Selon le chercheur, le volcan sous étroite surveillance "est aujourd’hui dans un état de pression tel qu’il présente un potentiel d’éruption important. Le risque est clairement accru". La dernière éruption du mont Fuji remonte à 1707 et une théorie avait déjà établi un lien entre cette dernière et un séisme géant de magnitude 8,7 survenu 49 jours plus tôt dans la région de Hoei. A cette époque, environ un milliard de mètres cubes de cendres avaient été rejetées. "De manière plus générale, ces résultats montrent comment caractériser les régions affectées par des pressions élevées de fluides volcaniques grâce aux données sismiques issues de réseaux de capteurs sismiques denses. Ils permettent ainsi d’améliorer l’estimation du risque d’éruptions volcaniques majeures à travers le monde", conclut le CNRS dans un communiqué.

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