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Les Roms, nouveaux Juifs de l’Europe !

26 septembre 2013, 22:39, par Max

Mesures contre les Bohémiens après des révoltes paysannes et bourgeoises...

Dès 1666, par souci d’éviter le vagabondage transfrontalier et par défiance pour leur utilisation par certains nobles, notamment, Louis XIV décrète que tous les Bohémiens (aujourd’hui Roms) de sexe masculin doivent être arrêtés et envoyés aux galères sans procès. Par la suite, lors de l’ordonnance du 11 juillet 1682, il confirme et ordonne que tous les Bohémiens mâles soient dans toutes les provinces du Royaume où ils vivent, condamnés aux galères à perpétuité, leurs femmes rasées et leurs enfants enfermés dans des hospices. Une peine était en outre portée contre les nobles qui donnaient dans leurs châteaux un asile aux Bohémiens ; leurs fiefs étaient frappés de confiscation

La politique économique de Louis XIV est marquée par les fortes dépenses militaires : les ministres (Colbert, surtout) cherchent à augmenter les revenus des caisses de l’État par une pression fiscale, et par un effort manufacturier et commercial qui vise à créer un excédant commercial.

Sous Mazarin, la pression fiscale est à l’origine de nombreuses rébellions aussi bien aristocratiques (la Fronde) que populaires (les jacqueries) :
La révolte des sabotiers de Sologne (d’avril à août 1658).
La révolte du Boulonnais en mai 1662 (aussi appelée « révolte des Lustucru »).

Les paysans misérables se soulevèrent (avril - juillet 1658) contre le retrait des liards,lesquels constituaient leurs maigres réserves monétaires. Certains gentilhommes menacés par la décision de Mazarin de révoquer les anoblissements récents se joignirent au mouvement1.

La révolte matée, quelques paysans furent pendus et un des meneurs, le marquis de Bonesson fut décapité le 13 décembre 1659

Les dessous secrets de la révolte dite de Lustucru

.....Dans le brouhaha général, ils n’entendirent même pas les voix anonymes criant « Cary ! Cary ! », ce cri de révolte contre les impôts brandit depuis 1634 contre le collecteur de ce nom qui voulait introduire la gabelle dans le Boulonnais. Depuis le roi Louis XI, en effet, la Province bénéficiait de certains privilèges : ses habitants étaient exemptés d’impôts mais devaient, en contrepartie, assurer la garde des frontières. cependant, à diverses époques le gouvernement envoyait des troupes en quartier d’hiver. Ces soldats se livraient à des excès en tous genres qui indisposaient grandement les habitants. Pour se débarrasser de ces hôtes encombrants, les Boulonnais offrirent de payer à l’État une somme de 40 000 livres à la condition d’être exemptés du quartier d’hiver. Ce qui fut accepté.
Mais voilà. Après la paix des Pyrénées en 1659 conclue avec l’Espagne, ils espéraient se voir décharger de cet impôt très lourd qui au surplus était exceptionnel. Comme toujours, le gouvernement fit la sourde oreille aux réclamations adressées. Bien mieux, non seulement l’impôt fut maintenu mais l’ordre fut donné d’en faire la levée immédiatement. A cela s’ajoutaient les 30 000 livres que le Conseil du roi dénommait pudiquement « le don gratuit »
200 paysans du Desvrois se révoltent
Et bien sûr, les nobles et les gens d’église en étaient dispensés.
Alors, un homme donna le signal de la révolte : Bertrand Postel, seigneur Du Clivet, gentilhomme de la région de Preures.
Le 27 juin, les révoltés attaquèrent les 250 cavaliers envoyés par l’intendant de justice de Picardie. La résistance s’organisait et se développait contre tous les cavaliers et archers. Le 24 juin, 200 paysans de Questrecques, Crémarest et Wirvignes avaient surgi à l’improviste chez M. Blaizel qui dînait en compagnie d’une brochette d’officiers qui trouvèrent leur salut dans la fuite.
Le 27 juin, à Marquise, 200 hommes pillaient la maison d’un nommé Jacques Courtois et la cave du curé Leboeuf.
Et le 2 juillet, ils étaient près de 3 000 manants de Wimille et d’Huplandre à mettre en déroute une compagnie de cavaliers jusqu’à Outreau et Condette.
D’autres révoltés rassemblés à Tingry, obligèrent les moines de Samer à loger et nourrir 500 hommes à l’abbaye.
Le mouvement était général, les partisans du refus de la dernière heure arrivaient de partout et rapidement contrôlaient tout.
Les autorités, d’abord surprises par ce mouvement d’une telle ampleur, réagirent ensuite avec vigueur et la répression fut impitoyable.

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