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Le chômage, les licenciements, la misère, la destruction des services publics, les trous dans les caisses, l’insécurité ? La faute de l’étranger ?

25 mai 2015, 08:00

Le 31 mars dernier, le tribunal de commerce de Bobigny a prononcé la liquidation judiciaire du transporteur routier Mory Global. Le transporteur de colis fondé en 2014 sur les cendres de Mory Ducros ne compte pas moins de 2 150 salariés en France et ce jugement du tribunal de commerce de Bobigny entérine le licenciement de toutes ces personnes. L’administrateur judiciaire bénéficie maintenant d’un mois pour conduire les consultations avec les organisations syndicales. « Pendant cette période d’un mois, on va se battre pour consolider le plan de sauvegarde de l’emploi. L’objectif c’est qu’ils puissent obtenir les mêmes conditions de départ que leurs collègues qui sont partis il y a un an » déclare l’avocat du comité d’entreprise, Me Thomas Hollande.

Un autre transporteur ne se porte pas bien et vient d’annoncer la suppression de 10 % de son effectif en France, soit 500 postes. Gefco est une ancienne filiale du groupe automobile PSA Peugeot Citroën. « On s’y attendait depuis quelques temps parce que l’activité messagerie est en perte de profit », explique Michel Le Breton, le secrétaire du comité central d’entreprise de Gefco. Le groupe, dont plus de deux tiers de l’activité reste liée à l’automobile, a subi le contrecoup des difficultés de PSA en Argentine, au Brésil et en Russie. Si aucune fermeture d’agence n’est prévue pour le moment, une réduction drastique des coûts est apparemment au programme.

Les salariés du distributeur Intermarché sont eux aussi touchés par les licenciements, sa filiale logistique prévoit la relocalisation ou la fermeture de six bases en 2018. Lors du dernier Comité central d’entreprise, la direction du groupe a dévoilé le troisième volet de son plan de transformation des 38 bases implantées sur le territoire français. Ce ne sont pas moins de 401 contrats de travail qui seront modifiés et 447 postes supprimés. Selon les syndicats, à ce chiffre s’ajoutent près de 150 personnes qui n’accepteront pas le transfert de site. Au total, cela représente donc 600 postes.

Dim, autre fleuron de l’artisanat français, s’apprêterait de son côté à supprimer 400 emplois dans l’Hexagone. Selon des informations du Parisien, le groupe américain HanesBrands qui a racheté Dim veut réduire sa force de travail en France. Les départs envisagés ne seraient pas des licenciements mais des départs volontaires ou des départs en préretraite qui devraient être entourés d’un plan de sauvegarde de l’emploi. Rappelons que durant les quinze dernières années, Dim a déjà fermé trois usines.

Le fléau des suppressions de postes touche tous les secteurs d’activités. Une question se pose : comment interdire les licenciements ? En effet, la loi bourgeoise considère que le propriétaire de l’entreprise et le propriétaire des capitaux en font ce qu’ils veulent même s’ils veulent les détruire. Pas d’autre moyen que de contester le sacro saint droit bourgeois sur la propriété privée des moyens de production en franchissant la barrière interdite de la loi bourgeoise. Mais les dirigeants syndicaux n’ont jamais voulu la franchir. Aux salariés de le faire eux-mêmes comme autrefois les Lip.

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