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Comment éviter de se retrouver avec des nanoparticules dans les produits que vous utilisez ?

14 juillet 2015, 12:49

Les nanoparticules sont également présentes dans notre alimentation. Elles peuvent modifier la couleur, l’odeur, le goût, la fluidité, la texture, la conservation des aliments mais aussi être incorporés aux emballages pour agir sur leur conservation, leur traçabilité et leur recyclage. Par exemple, les nanoparticules d’oxyde de silice (E551) améliorent les émulsions. Elles sont ajoutées dans le sel, les soupes, les laits, le chocolat, les crèmes en poudre et les hamburgers. Quant au dioxyde de titane sous forme nano, il est utilisé comme agent blanchissant pour le glaçage, mais aussi pour l’enrobage des bonbons afin d’empêcher l’oxygène et l’humidité d’altérer le produit et ainsi accroitre sa durée de conservation.

Plus de 300 nano-aliments ont été répertoriés et constituent déjà un marché de plusieurs centaines de milliards de dollars dans le monde, les Etats-Unis en tête, suivis par le Japon et la Chine. En France, peu d’informations sont disponibles, car la mention de nanomatériaux sur l’étiquetage n’est pas obligatoire dans notre pays.

L’industrie textile recourt parfois aux nanotechnologies pour améliorer ses produits (propriétés thermiques, anti-plis) et leur résistance à l’eau, au feu ou à l’abrasion. C’est le cas de certains vêtements de sport et de certaines chaussettes dont des nanoparticules métalliques, d’argent notamment, sont intégrées aux fibres afin de donner des propriétés bactéricides au tissu et de lutter contre les mauvaises odeurs.

On sait que les nanoparticules ont des niveaux d’interaction et de pénétration plus importants que leurs homologues macros. Le danger potentiel provient de leur petite taille, qui facilite leur passage à travers les cellules de l’organisme puis vers la circulation sanguine et les organes internes. Etant 50 000 fois plus petites qu’un cheveu, leurs dimensions sont inférieures à celles des particules atmosphériques ultrafines, reconnues comme cancérigènes par l’OMS en juin 2012 ! Par ailleurs, les nanoparticules présentent une surface spécifique (rapport surface/masse) énorme, ce qui augmente leur capacité d’interactions avec les organismes vivants. Le phénomène est identique avec un carré de chocolat et du chocolat en poudre : plongés dans un bol de lait chaud, le carré de chocolat ne va pas fondre totalement tandis que le chocolat en poudre, va se dissoudre immédiatement.

Les nanoparticules pourraient également servir de cheval de Troie pour les autres polluants présents dans l’environnement. Certaines nanoparticules ont en effet la propriété d’adsorber à leur surface des molécules qui peuvent être toxiques. Dans ces conditions, la toxicité ne relève pas de la nanoparticule elle-même mais des substances véhiculées à sa surface et qui peuvent ainsi pénétrer parfois plus facilement dans l’appareil respiratoire.

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