Brahima Mariko, que nous remercions chaleureusement pour cette thèse intitulée « Les empoisonneurs de la nuit (soubagaw) », ne décrit pas seulement des pratiques qu’a connu ou que connait l’Afrique, mais toute une étape de la société humaine dans toutes les régions du monde, l’époque de la magie, de l’animisme, de la sorcellerie, des chefferies imposant leur domination par la crainte et fondant leur mystification sur une grande connaissance des propriétés des plantes et venins. Loin de faire reposer ces sociétés sur des croyances, sur des mentalités, sur la culture, sur la « nature » des peuples, Brahima Mariko en donne une explication toute terrestre, matérialiste et scientifique. Ce faisant, il ne se contente pas de démolir l’édifice fantasmagorique de la sorcellerie mais rappelle ce que signifie la démarche scientifique réelle, une démystification et nous rappelle qu’il serait bel et bien nécessaire à la science d’opérer cette démystification de sa démarche actuelle… Bien entendu, il est sans doute illusoire d’attendre cela des institutions et des classes dirigeantes qui se sont, au contraire, ingéniées à mythifier la science pour qu’elle ne remette pas en cause des philosophies du monde occidental aussi dépassées et retardataires que la sorcellerie.
Brahima Mariko, que nous remercions chaleureusement pour cette thèse intitulée « Les empoisonneurs de la nuit (soubagaw) », ne décrit pas seulement des pratiques qu’a connu ou que connait l’Afrique, mais toute une étape de la société humaine dans toutes les régions du monde, l’époque de la magie, de l’animisme, de la sorcellerie, des chefferies imposant leur domination par la crainte et fondant leur mystification sur une grande connaissance des propriétés des plantes et venins. Loin de faire reposer ces sociétés sur des croyances, sur des mentalités, sur la culture, sur la « nature » des peuples, Brahima Mariko en donne une explication toute terrestre, matérialiste et scientifique. Ce faisant, il ne se contente pas de démolir l’édifice fantasmagorique de la sorcellerie mais rappelle ce que signifie la démarche scientifique réelle, une démystification et nous rappelle qu’il serait bel et bien nécessaire à la science d’opérer cette démystification de sa démarche actuelle… Bien entendu, il est sans doute illusoire d’attendre cela des institutions et des classes dirigeantes qui se sont, au contraire, ingéniées à mythifier la science pour qu’elle ne remette pas en cause des philosophies du monde occidental aussi dépassées et retardataires que la sorcellerie.