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Toutes les banques sont-elles irlandaises ?

23 novembre 2010, 13:46, par MOSHE

Toutes les banques sont-elles irlandaises ?
mardi 23 novembre 2010, par Robert Paris
Très étonnant : l’Europe est solidaire des banques irlandaises, leur crise dépassant le crédit du pays... L’aide européenne sera d’environ 100 milliards d’euros. Dans une période où tous les pays sont eux aussi à imposer des cures d’austérité à leurs peuples, débourser ainsi cent milliards, ce n’est pas rien...

Toutes les banques sont menacées : c’est la bourse qui le dit en faisant chuter massivement les valeurs boursières.

Eh oui, c’est une solidarité intéressée : elles craignent que les marchés boursiers coulent l’Europe, à commencer par l’Espagne et le Portugal, la Grèce c’est déjà fait, la France et l’Angleterre, c’est pour demain ... Et, dans ce cas, s’en serait fait de l’euro et de l’union européenne !!!

Si elles laissent couler les banques irlandaises, c’est leur s propres banques qui coulent car elles sont liées aux banques irlandaises et surtout parce qu’elles ont les mêmes actifs pourris....

La situation de crise que connaissent actuellement les banques irlandaises soulèvent les interrogations sur la capacité des "stress tests" à véritablement déceler des défaillances au sein d’un établissement.

Les tests de résistance menés par l’Union européenne, auxquels 91 banques ont été soumises cette année, avaient pour but de rassurer les investisseurs en dévoilant les moindres failles cachées du secteur et en forçant les établissements les plus fragiles à se recapitaliser.

Seulement sept banques avaient échoué à ces tests, mais aucune d’entre elles n’était irlandaise.

Donc toutes les banques sont menacées à nouveau...

Voici ce qu’écrit par exemple "L’Expansion" peu suspect d’esprit anti-banque et anti-capitaliste :

Au lendemain d’un plan d’aide de 90 milliards d’euros de l’Union européenne à l’Irlande, en grave crise financière, l’inquiétude plane sur les banques françaises, exposées aux dettes souveraines ds pays les plus en difficulté de la zone euro.

Selon un récent document de Morgan Stanley, révélé sur un blog du Financial Times et repris par Slate, les banques françaises seraient même parmi les banques européennes les plus exposées dans la crise de la dette qui affectent l’Irlande, le Portugal et la Grèce.

Très actif en Grèce avec sa filiale Emporiki, le Crédit Agricole arrive même en tête de ce classement de 21 banques, avec une exposition de 35 milliards d’euros, dont un peu plus de 3 milliard d’euros de dette souveraine, soit 123% de sa valeur (actif net). Il est suivi de près par la franco-luxembourgeoise Dexia, sauvée de justesse de la faillite en 2008, et qui serait exposée sur 119% de sa valeur, dont 75% de dettes souveraines.

En 2009, la première banque du pays, Anglo Irish Bank a perdu 12,9 milliards d’euros et presque autant au premier semestre 2010. Ses deux principales rivales, AIB et Bank of Irland, s’en sortent à peine mieux. Et les perspectives ne sont pas roses : « Il reste une forte incertitude quant aux potentielles futures pertes des établissements irlandais, notamment sur leurs prêts hypothécaires », indiquaient la semaine dernière les analystes de Fitch.

L’État a déjà injecté 46 milliards de fonds propres pour soutenir ces grands acteurs financiers. Il leur a racheté pour 31 milliards d’euros d’actifs risqués et leur offre une garantie pour les émissions obligataires et de dette à court terme. L’ensemble de ces mesures a déséquilibré en profondeur les finances publiques irlandaises : le déficit du pays atteint 32 % du PIB. L’intervention de l’État auprès de ses banques coûte pour l’instant 17.111 euros à chaque citoyen.

Les banques ne sont pas inactives de leur côté. AIB a cédé sa filiale polonaise à Santander pour 3,1 milliards d’euros ainsi que sa part dans la banque américaine M & T Bank Corporation pour 1,5 milliard. Sa filiale britannique dont le groupe espérait tirer environ 1,2 milliard d’euros n’a en revanche pas trouvé preneur.

Malgré ces efforts multiples, le secteur n’a pas retrouvé la confiance des marchés.

C’est devenu une loi d’airain : durant les crises financières, les dettes privées se transforment en dettes publiques. C’est le cas aussi en Irlande. La dette de l’Etat était de 25 % fin 2007, aujourd’hui elle va atteindre 98.6 %.

Selon Christine Lagarde, "le premier risque, un effondrement du secteur bancaire avec une totale perte de confiance des clients des banques, institutionnels comme particuliers", est désormais "écarté".

Car c’est l’ensemble des banques qui, à nouveau après 2008, est menacé...

Ce n’est pas nous qui le disons.

"Par exemple, France 24 :L’Irlande devient le deuxième pays, après la Grèce, à recevoir une aide financière internationale. Et tout indique que d’autres États pourraient suivre. Parmi les pays les plus souvent cités : le Portugal, l’Espagne... et la France. "

On pourrait réécrire ce qui s’écrivait en juillet 2008, un an après le début de la crise financière, car rien n’est réglé :

Toujours empêtrées dans la tourmente des marchés financiers, les banques françaises vont désormais subir le contre-coup du ralentissement économique, dont les premiers signes devraient apparaître dans leurs résultats publiés à partir de la semaine prochaine.

C’est Société Générale et BNP Paribas qui ouvrent le bal, mardi et mercredi, avant Natixis et Crédit Agricole à la fin du mois.

Les analystes s’attendent une fois encore à voir les bénéfices chuter au 2e trimestre, d’un tiers à 1,5 milliard d’euros pour BNP Paribas, et de près de 60% à 720 millions pour Société Générale.

La crise financière continue à peser sur le bilan des établissements bancaires qui doivent sans cesse revoir à la baisse la valeur de leurs produits financiers vénéneux liés au crédit immobilier à risque "subprime".

Les résultats publiés par les banques américaines, et les premières annonces des banques françaises, "confirment que le trimestre sera placé sous le signe de dépréciations majeures", souligne Pascal Decque, analyste chez Natixis, dans une note.

La santé du secteur bancaire français est cependant loin d’être aussi calamiteuse qu’aux Etats-Unis. "Dans la déroute bancaire généralisée, les banques françaises sont parmi les plus solides du monde", jugeaient mercredi les économistes Bertrand Jacquillat, Jean-Hervé Lorenzi et Olivier Pastré dans Les Echos.

Les établissements français disposent d’un "niveau de fonds propres à faire pâlir de jalousies de nombreuses banques américaines", remarquaient-ils.

Le fort taux d’épargne des ménages français, l’un des plus élevés d’Europe, constitue pour les banques hexagonales "une source de financement sûre et relativement bon marché", remarque aussi l’agence Standard and Poor’s (S&P) dans une note. Cela constitue un avantage comparatif indéniable en ces temps d’assèchement du crédit.

Mais, fait nouveau, c’est désormais l’activité de banque de détail (à destination des particuliers) qui pourrait donner ses premiers signes de faiblesse en raison du ralentissement de la conjoncture économique.

"On se focalise sur la crise du +subprime+, mais derrière il y a la crise économique et le +credit crunch+" (assèchement brutal du crédit), souligne Pierre Chedeville, analyste au Crédit Mutuel CIC.

Les prêts aux particuliers voient ainsi leur activité ralentir. Sur les six premiers mois de l’année, le marché des crédits immobiliers a baissé de 11%, selon les statistiques de l’Observatoire Crédit Logement/CSA.

"Les banques ne génèrent plus assez de bénéfices pour pouvoir prêter. Elles prêtent donc moins et entraînent l’économie dans leur marasme", résume M. Chedeville.

En outre, certains établissements pourraient subir des pertes du fait de la hausse des défauts de paiement de leurs clients emprunteurs.

Si le marché immobilier se dégradait fortement, les banques pourraient s’avérer incapables de récupérer l’intégralité de la somme prêtée en revendant le bien saisi. En 2007, une partie "substantielle" des prêts octroyés dépassait la valeur du bien immobilier acheté, remarque S&P.

S’il y a 20 millions de gens qui retirent leur argent, le système s’écroule (...) La révolution se fait par les banques" : une vidéo d’Eric Cantona, sur le web depuis début octobre, suscite un buzz croissant avec un appel à vider chacun nos comptes bancaires.
"Pour parler de la révolution, on va pas prendre les armes, on va pas aller tuer des gens. Il y a une chose très simple à faire (...) Le système est bâti sur le pouvoir des banques. Donc il peut être détruit par les banques", y explique doctement l’ancienne star de Manchester United. "Au lieu d’aller dans les rues faire des kilomètres (pour manifester), tu vas à la banque de ton village et tu retires ton argent", propose-t-il dans cette vidéo. Réalisé pendant un entretien au journal régional Presse Océan, le clip sous-titré en plusieurs langues a été visionné par plusieurs dizaines de milliers de personnes. "Et s’il y a 20 millions de personnes qui retirent leur argent, le système s’écroule : pas d’arme, pas de sang, rien du tout. A la Spaggiari", dit-il avec un sourire ironique en faisant référence au truand Albert Spaggiari auquel a été attribué le "casse du siècle" d’une banque à Nice en 1976.

"Trois millions, dix millions de gens et là il y a une vraie menace. Et là il y a une vraie révolution. La révolution se fait par les banques", poursuit le footballeur, parrain d’une campagne de la fondation Abbé Pierre sur le "mal-logement" en France. L’appel de "Canto", qui date du 6 octobre, a donné des idées à des internautes qui ont attiré l’attention de la presse internationale en le relayant via les sites de partage et Facebook. Sur une page du réseau social, quelque 12.000 personnes affirment vouloir participer à l’événement spécialement créé "Révolution ! Le 7 décembre, on va tous retirer notre argent des banques".

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