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Editorial 17-01-2010 - Les grandes puissances s’inquiètent pour Haïti !!!

14 janvier 2010, 21:50, par Robert Paris

1984 : Plus de 200 paysans furent massacrés à Jean-Rabel après une manifestation pour l’accès à des propriétés terriennes. La Conférence des évêques haïtiens lança un programme d’instruction partout dans le pays (mais de courte durée). Les émeutes anti-gouvernementales eurent lieu dans toutes les villes principales du pays.

1985 : Les démonstrations anti-gouvernementales massives continuèrent à avoir lieu dans le pays. Quatre écoliers furent fusillés par des soldats — un événement qui unifia la protestation populaire contre le régime de Duvalier.

Février 1986 : Le régime de Duvalier s’effondra et Jean-Claude Duvalier et ses acolytes se réfugièrent en France.

1987 : Une nouvelle constitution fut primordialement approuvée par la population en mars. Des élections générales en novembre furent avortées, quelques heures après qu’elles aient commencées, des douzaines de personnes furent tuées par balles par des soldats et lesTontons Macoutes dans la capitale, et dans bien d’autres endroits du pays.

1988 : Les élections commandées par des militaires — largement abstenues — résultent dans l’installation de Leslie Manigat comme président en janvier. Manigat fut évincé par le Général Namphy quatre mois plus tard, et en novembre le général Prosper Avril remplaça Namphy par un coup d’état.

1989 : Le Président Avril, sur une mission commerciale vers Taiwan, retourna les mains vides après que les autorités Taïwanais aient été informées par les militants des secteurs démocratiques que la nation haïtienne ne sera responsable d’aucun contrat convenu avec Prosper Avril. A son retour, Avril ordonna une répression massive contre les parties politiques, les syndicats, les étudiants et les organismes démocratiques etc.

1990 : Avril déclara un état de siège en janvier. La montée des protestations et les pressions de l’ambassadeur américain ont convaincu Avril de démissionner. Un conseil d’état fut formé parmi les secteurs démocratiques, chargés de mettre sur pied un gouvernement temporaire dirigé par la cour suprême de justice avec à sa tête Ertha Pascal Trouillot.

Le Vice-président des ETATS-UNIS Dan Quayle visita Haïti et dit au chef de l’armée : "plus de coups." L’aide financière est cherchée auprès de l’Organisation des États Américains (OEA) et des Nations Unies (l’ONU) pour aider à organiser des élections générales en décembre. Dans une campagne troublée par la violence et des morts occasionnelles, les élections démocratiques ont finalement eu lieu le 16 décembre, 1990. Père Jean-Bertrand Aristide, un prêtre paroissien, bien connu dans tout le pays pour son soutien des pauvres, fut élu président avec plus de 67% de voix populaire. Marc Bazin, le préféré des "ETATS-UNIS" a fini en deuxième position avec 14.2% de voix. Jean-Bertrand Aristide fut élu victorieusement.

1991 : L’ancien duvaliériste Tonton Macoute Dr. Roger Lafontant essaya d’empêcher l’ascension au pouvoir d’Aristide par un coup d’état. Les forces armées l’enlèvent rapidement du palais national à la suite des protestations populaires massives. Le Président Aristide fut inauguré le 7 février, cinq ans après la chute de Duvalier. Son gouvernement fut constitué par le premier ministre René Préval qui promet de déraciner la corruption du passé. Les $500 millions de dollars d’aide promis par la communauté internationale ne furent jamais reçus. En septembre, le Président Aristide s’est adressé devant l’Assemblée Générale de l’ONU. Trois jours après son retour, le personnel militaire avec l’aide financière de l’ancien régime et de leurs alliés internationaux ont lâché un coup d’état, évinçant le Président Aristide du fauteuil présidentiel. Plus de 1.000 personnes furent tués dans les premiers jours du coup. L’OEA réclama un embargo international contre le régime du coup pour appuyer les autorités constitutionnelles déposées. Le gouvernement d’Aristide fut déposé par un coup d’état militaire, et l’Organisation des Etats Américains imposa un embargo pendant plus de trois ans.

1992
Les négociations entre Washington, le gouvernement exilé, le Parlement haïtien, et les représentants du régime du coup dirigé par le Général Raoul Cédras aboutirent devant le protocole de Washington, ils furent ultimement sabotées par le régime du coup. Le Président George Bush des ETATS-UNIS exempta les usines des ETATS-UNIS de l’embargo et commanda aux gardes côtiers des ETATS-UNIS d’intercepter tous les haïtiens quittant l’île sur des bateaux et de les renvoyer en Haïti. L’embargo d’OEA échoua avec l’accès de marchandises en contrebande par la République Dominicaine, pays voisin. Les autorités légitimes d’Haïti demandèrent aux Nations Unies de soutenir un plus grand embargo afin de pressurer les chefs du coup d’état. L’ONU promis de soutenir les efforts de l’OEA pour trouver une solution à la crise politique.

1994 : En mai, des sanctions additionnelles furent prises contre le régime par un blocus naval soutenu par l’Argentine, le Canada, la France, la république Néerlandaise et les vaisseaux de guerre des ETATS-UNIS. Les tensions accrurent et les violations de droits de l’homme continuèrent. La mission civile fut ordonnée par les autorités illégitimes de quitter le pays. La Résolution 940 adoptée par le Conseil de sécurité de l’ONU permis aux Etats membres de former une force multinationale de 6.000 membres et "d’employer tous les moyens nécessaires" pour procéder au départ du régime en place. Le 15 septembre, le Président Clinton des ETATS-UNIS déclara que toutes les initiatives diplomatiques sont épuisées et que les Etats-unis et 20 autres pays formeraient une force multinationale. Le 19 septembre, ces troupes débarquèrent en Haïti après que les chefs du coup aient acceptés de partir du pays.
Le 18 octobre, le Président Aristide revint en Haïti pour finir son mandat, avec l’appui des militaires américains et les troupes de l’ONU.

1995 : En juin, Haïti accueillit l’Assemblée générale annuelle d’OEA à Montrouis

Les élections législatives eurent lieu ce même mois, et en décembre le concours présidentiel fut gagné par l’ancien premier ministre René Préval. (le Président Aristide est exclu par la constitution de se succéder). En novembre, le premier ministre Smarck Michel démissionna et le ministre des affaires étrangères Claudette Werleigh devint le quatrième ministre du Président Aristide.

Décembre, 1995 : René Préval fut élu par une victoire incontestable

1996 à 2001 : Le Président Préval fut inauguré en février. Un gouvernement fut formé avec pour premier ministre Rony Smarth. La production agricole, les réformes administratives, et la modernisation économique furent annoncées comme étant les priorités du gouvernement

Février. 2001 à Février. 2004 : Jean-Bertrand Aristide fut réélu et inauguré comme président d’Haïti.

Février 2004 à Mai 2006 : Aristide fut enlevé d’Haïti et envoyé sur un avion américain privilégié en République Centrafricaine. L’ex président haïtien habite actuellement en Afrique du Sud.
Boniface Alexandre, président (juge en chef) de la cour suprême d’Haïti, assuma le pouvoir comme président intérimaire comme le prévoit la constitution d’Haïti. Sur la recommandation du Conseil des aînés, le président choisit Gérard Latortue comme premier ministre intérimaire. Haïti fut sous l’égide des Nations Unies (et l’est encore à nos jours malgré la montée au pouvoir d’un président constitutionnellement élu).

14 Mai 2006 à aujourd’hui : René Garcia Préval fut réélu et inauguré comme président d’Haïti. Haïti est actuellement sous l’égide des Nations Unies, une situation contraire au mandat de l’ONU

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