2. La source des Dieux étant trouvée, les hommes ont cru qu’ils leur ressemblaient, et qu’ils faisaient comme eux toutes choses pour quelque fin. Ainsi ils disent et croient unanimement que Dieu n’a rien fait que pour l’homme, et réciproquement que l’homme n’est fait que pour Dieu. Ce préjugé est général, et lorsqu’on réfléchit sur l’influence qu’il a dû nécessairement avoir sur les mœurs et les opinions des hommes, on voit clairement que c’est de là qu’ils ont pris occasion de se former des idées fausses du bien et du mal, du mérite et du démérite, des louanges et de la honte, de l’ordre et de la confusion, de la beauté et de la difformité, et des autres choses semblables.
2. La source des Dieux étant trouvée, les hommes ont cru qu’ils leur ressemblaient, et qu’ils faisaient comme eux toutes choses pour quelque fin. Ainsi ils disent et croient unanimement que Dieu n’a rien fait que pour l’homme, et réciproquement que l’homme n’est fait que pour Dieu. Ce préjugé est général, et lorsqu’on réfléchit sur l’influence qu’il a dû nécessairement avoir sur les mœurs et les opinions des hommes, on voit clairement que c’est de là qu’ils ont pris occasion de se former des idées fausses du bien et du mal, du mérite et du démérite, des louanges et de la honte, de l’ordre et de la confusion, de la beauté et de la difformité, et des autres choses semblables.