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Quelques thèses sur la question syndicale en vue d’un large débat

11 novembre 2009, 17:34, par Robert Paris

cher Yves

Un exemple d’abord d’une attitude non-religieuse sur le passé et ses auteurs : la discontinuité revendiquée des thèses

Ce n’est pas seulement nos textes que tu connais mal en affirmant que notre thèse économique catastrophiste sur le capitalisme est sûrement une copie des anciens textes catastrophistes de marxistes ou une répétition religieuse des anciens auteurs, c’est ces anciens auteurs eux-mêmes.

Sais-tu si Marx avait considéré avoir devant lui, ce type de crise ? La réponse est non. Je cite le site des sciences économiques et sociales :« On affirme souvent que Marx aurait défendu toute sa vie la thèse selon laquelle le capitalisme subirait des crises périodiques de plus en plus violentes, aboutissant à une « crise finale », un « effondrement » du mode de production capitaliste. Il est vrai que cette perspective apparaît dans les écrits de jeunesse de Marx et d’Engels. On peut remarquer qu’il n’était pas a priori absurde de penser que la série des crises de 1825, 1836, 1847, 1857, de plus en plus graves, aboutirait à une catastrophe. De plus, Clément Juglar faisait observer que plus un pays est développé et riche, plus les crises économiques y sont violentes. Toutefois, au delà des Grundrisse, dans l’œuvre de Marx à partir des années 1860 (à la différence de l’œuvre d’Engels), il est difficile de trouver des propos allant dans le sens d’un pronostic d’effondrement du mode de production capitaliste, suite à des crises économiques de plus en plus graves. Marx reste attaché à l’idée que les crises constituent un moyen de surmonter temporairement et brutalement certaines des contradictions générées par la dynamique du mode de production capitaliste. Au livre 3 du Capital, il fait observer : « Les crises ne sont jamais que des solutions violentes et momentanées des contradictions existantes, de violentes éruptions qui rétablissent pour un instant l’équilibre rompu » (Ed. Sociales, 1976, p. 243). »

Tu affirmes d’autre part que les thèses que les quatre congrès de l’Internationale communiste étaient des catastrophistes du capitalisme. C’est faux. On y trouve la thèse opposée.

Est-ce que les auteurs classiques étaient pour faire des prédictions ?

Je donne quelques exemples du contraire :

1

2

Il me semble qu’il y a surtout une méconnaissance de nos positions dans tes inquiétudes mais il y a aussi des divergences importantes. Par exemple, nous ne pensons pas que le pouvoir ouvrier d’octobre 1917 est le producteur du stalinisme de 1927 et encore moins de la suite.

Le texte que tu cites contre Chris Harman “Les bolcheviks contre la classe ouvrière” ne démontre pas cela mais est une prise de position contre les bolcheviks. Ils auraient choisi de gouverner seuls pour gouverner seuls, le goût du pouvoir en somme, thèse anar classique qui ne me convainc nullement. Pourquoi avoir d’abord gouverné avec tous les partis qui étaient dans les soviets : socialistes-révolutionnaires de gauche, anarchistes-communistes et divers groupes d’origine menchéviks ou anars si les bolcheviks congénitalement voulaient d’abord le pouvoir pour eux-mêmes et que ce serait cela qui explique tout ?

Robert Paris

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