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Le 14 juillet de la révolution française, mythes et réalité

14 juillet 2012, 15:21, par F. Kletz

La très belle jeune femme qui faisait le discours d’ouverture du défilé cette année, avec des enfants l’entourant comme figurants, a évoqué la date de 1872.

Le 14 juillet a été choisi à l’époque de la construction républicaine, en 1872, en pleine gueule de bois un an après la semaine sanglante qui a servi au massacre de la commune.

La bourgeoisie a décidé sa constitution de la 3e république en 1875. Elle n’est revenue à Paris qu’en ... 1879 !

La bourgeoisie, à l’époque a eu peur de ses propres capacités de massacres !

Elle a eu peur de revenir à Paris après ce qu’elle avait fait. Même après le bain de sang qu’elle a commis, elle hésitait à quitter Versailles.

Pendant tout ce temps, elle a discuté : 14 juillet ou 22 septembre ?

Et le 14 juillet, date de la prise de la Bastille, et un an après, de la fête de la fédération, a été décidé pour défiler avec toutes les armes modernes.

Tout cela pour dire aux communards, aux prolétaires survivants de la commune, et à tous les gavroches des rues de Paris : vous connaissez l’histoire ! Ne vous avisez pas de recommencer à vouloir gérer vous-mêmes l’éducation, l’armée, le gouvernement, les tribunaux, la capitale historique du pays, la police. Vous allez maintenant voir chaque année les forces capables de vous écraser en cas de besoin !

Et depuis, nous marchons doux et ne nous révoltons plus vraiment en France.

Et depuis, la bourgeoisie n’a plus si honte des massacres et des génocides du Rwanda, du Tchad, d’Afghanistan, en Côte d’Ivoire, ou ailleurs.

A quand ces troupes des Champs Élysées, et lesquelles, feront le voyage pour aller dans le Nord du Mali ? dans une coalition de l’ONU ? de l’OTAN ?

Quelle que soit la manœuvre, si nous n’empêchons pas une nouvelle intervention comme en Libye, si nous n’empêchons pas la fermeture d’Aulnay, et de tous les services publics, des grosses boîtes de France ou d’ailleurs, des multinationales comme des PME, la force de frappe extérieure de l’armée, combinée à la force de frappe intérieure de la police, permettra le renforcement d’un état qui s’en prendra à nous : contre tous les travailleurs, artisans commerçants, cadres, et même les petits bourgeois paupérisés, les révoltés du pays, les révoltés du Mali ou d’ailleurs.

En effet, police et armée se répartissent le travail de défense et d’extension de l’État pour permettre à la bourgeoisie de mener sa politique tant à l’intérieur des frontières qu’à l’extérieur. Or, avec la "crise", la politique de la bourgeoisie est de supprimer l’industrie de laquelle elle n’arrive plus à extraire sa plus-value. Le blocage du système mène à la destruction des forces productives. La bourgeoisie n’a d’autre choix que de détruire les forces productives pour survivre et maintenir sa propriété privée des moyens de production.

Une nouvelle intervention à l’extérieur permettra à l’état de se renforcer, et nous affaiblira en retour.

Empêchons toutes les fermetures d’usine et toutes les interventions de l’armée de notre premier ennemi, la bourgeoisie.

C’est en affaiblissant sur tous les fronts la bourgeoisie que nous renforcerons le camp des prolétaires. C’est en déstabilisant les autres pays que la bourgeoisie se renforcera, et renforcera ses moyens de coercition à l’intérieur.

La dite « crise » depuis 2008 a beaucoup affaibli la bourgeoisie, qui s’est relevée en intervenant en Libye, ou en se préparant aux affrontements de type guerre civile.

Les syndicats l’ont aidée à gagner un temps précieux pour s’organiser et faire de la propagande, et dans leur accompagnement de la politique des syndicats, et ensuite, les organisations d’extrême gauche on aidé objectivement la bourgeoisie.

Tout ce qui pourra affaiblir cette force fragile pourtant restaurée sera bienvenue.

Oui à une grève générale interprofessionnelle dirigée par des comités de grève coordonnés nationalement (au minimum, le plus efficace serait au niveau international).

Non à toute intervention ou préparation d’intervention à l’extérieur, au Mali ou ailleurs.

Retrait des troupes françaises de tous les pays où elle est présente.

Indépendance du pays basque, de la Corse, de la Martinique, des Antilles, de Mayotte et les Comores, de la Réunion, de Tahiti ou de la Calédonie du pacifique.

Non à tout licenciement, non à toute fermeture d’entreprise, d’usine, d’hôpital, de clinique, maternité dispensaire ou centre de soins.

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