Tout d’abord, il faut qu’il soit bien clair que cette explosion élémentaire et violente de grèves est l’expression inévitable du caractère même de la révolution, et, dans un certain sens, sa base. L’écrasante majorité du prolétariat espagnol ne sait pas ce que c’est que l’organisation. Au cours de la dictature est née une nouvelle génération d’ouvriers qui manquent d’une expérience politique indépendante. La révolution éveille - et c’est en cela que réside sa force - les masses laborieuses les plus arriérées, les plus méprisées, les plus opprimées. La grève est la forme que revêt leur éveil. C’est à travers la grève que les différentes couches et les différents groupes du prolétariat s’annoncent, se signalent les uns aux autres, éprouvent leurs propres forces et celles de leur ennemi. Une couche en éveille et contamine une autre. Et le tout rend la grève actuelle absolument inévitable. En aucun cas les communistes ne doivent s’en effrayer, car c’est l’expression même de la force créatrice de la révolution. C’est seulement à travers ces grèves, avec toutes leurs erreurs, leurs "excès", leurs "exagérations", que le prolétariat se dresse sur ses jambes, se rassemble en un tout uni, commence à se sentir et à se concevoir lui-même comme une classe, comme une force historique vivante. Les révolutions ne se sont jamais développées sous le fouet d’un cocher. Excès, erreurs, sacrifices sont la nature même de la révolution.
Si le parti communiste avait dit aux ouvriers : "Je suis trop faible encore pour pouvoir vous servir de guide, aussi attendez un peu, ne vous pressez pas trop, ne donnez pas, en vous mettant en grève, le signal du combat, laissez-moi une chance de grandir !", il se serait couvert à tout jamais de ridicule, les masses en train de s’éveiller seraient passées par-dessus sa tête, et, au lieu de se renforcer, il n’aurait fait que s’affaiblir.
Tout d’abord, il faut qu’il soit bien clair que cette explosion élémentaire et violente de grèves est l’expression inévitable du caractère même de la révolution, et, dans un certain sens, sa base. L’écrasante majorité du prolétariat espagnol ne sait pas ce que c’est que l’organisation. Au cours de la dictature est née une nouvelle génération d’ouvriers qui manquent d’une expérience politique indépendante. La révolution éveille - et c’est en cela que réside sa force - les masses laborieuses les plus arriérées, les plus méprisées, les plus opprimées. La grève est la forme que revêt leur éveil. C’est à travers la grève que les différentes couches et les différents groupes du prolétariat s’annoncent, se signalent les uns aux autres, éprouvent leurs propres forces et celles de leur ennemi. Une couche en éveille et contamine une autre. Et le tout rend la grève actuelle absolument inévitable. En aucun cas les communistes ne doivent s’en effrayer, car c’est l’expression même de la force créatrice de la révolution. C’est seulement à travers ces grèves, avec toutes leurs erreurs, leurs "excès", leurs "exagérations", que le prolétariat se dresse sur ses jambes, se rassemble en un tout uni, commence à se sentir et à se concevoir lui-même comme une classe, comme une force historique vivante. Les révolutions ne se sont jamais développées sous le fouet d’un cocher. Excès, erreurs, sacrifices sont la nature même de la révolution.
Si le parti communiste avait dit aux ouvriers : "Je suis trop faible encore pour pouvoir vous servir de guide, aussi attendez un peu, ne vous pressez pas trop, ne donnez pas, en vous mettant en grève, le signal du combat, laissez-moi une chance de grandir !", il se serait couvert à tout jamais de ridicule, les masses en train de s’éveiller seraient passées par-dessus sa tête, et, au lieu de se renforcer, il n’aurait fait que s’affaiblir.