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Nouvelle crise mondiale et limites du capitalisme

24 octobre 2008, 23:21

Quoi qu’il en soit de nos désaccords, merci de cet outil utile et la mise à disposition d’une telle richesse d’articles publique.

J’ai lu avec un grand intérêt et très attentivement ces thèses sur la crise systémique. Un point important me paraît franchement discutable : La mort du capitalisme.

Il est une comparaison actuelle assez superficielle de comparer la crise actuelle avec celle de 1929. Ce ne sont pas les mêmes conditions. La crise boursière est arrivée 1 an et demi après le début de la crise financière et économique, immobilière, etc. Alors qu’en 1929, c’est le krach boursier qui a amorcé la crise économique et sociale mondiale qui a mené Hitler au pouoir et à la guerre de 1939-1945.

Cependant, la référence journalistique actuelle permet, sans le dire clairement de préparer l’opinion à la suite de 1929 : fascisme, investissements guerriers (qui ont déjà commencé) et guerre mondiale.

La crise est un fonctionnement normal du capitalisme. Les crises sont cycliques. Guérin explique que le XXe siècle apporte autre chose que ces crises cycliques. Les cycles continuant de fonctionner, c’est la crise chronique qui s’installe. Ainsi crises cycliques et crise chronique se mêlent et mènent au fascisme, aux dictatures, la répression des révolutions et la guerre.

La double guerre de 1914 à 1945 a permis de relancer la machine du système. Il a fallu tout détruire pour pouvoir reconstruire ensuite. Détruire la classe ouvrière consciente et détruire le capital accumulé dans les constructions et les moyens de production.

C’est ce qui nous attend, et la seule discussion restante (fort spéculative et au fond peu utile) est de savoir à quelle rapidité le scénario de la grande destruction sera rejoué.

Cependant, si rien n’est tenté pour abattre ce système, le scénario sera rejoué : destruction pour relancer la machine productive. Les capacités productives actuelles ne permettront certainement pas de relancer la machine productive pour 63 ou 70 ans. Personne ne peut prédire pour combien de temps, mais certainement pas pour aussi longtemps.

En ce sens, annoncer la mort du capitalisme me parait prématuré : pour le moment, je continue à payer mon pain ou mon café en euros, et rien dans les rapports sociaux n’a changé, même si tout tend à ce que cette situation ne dure pas.

Le capitalisme, si nous ne l’aidons pas à mourir, renaîtra après la grande destruction. Dès lors, pourquoi annoncer dès maintenant sa mort, alors qu’il faut une classe ouvrière consciente d’elle-même pour pouvoir abattre l’État qui sert à faire perdurer un système suranné ?

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