Accueil > ... > Forum 2093

Algérie 1988 à 1995 : de l’explosion sociale à la guerre contre les civils pour éradiquer la menace prolétarienne

5 octobre 2009, 21:12, par bianco

algerie octobre 1988 les espoirs...... octobre 1988, à la suite des grèves ouvrières, les émeutes de la jeunesse d’Alger, réprimées dans le sang, avaient ébranlé la dictature que le FLN avait instaurée depuis l’indépendance. A peine plus de trois ans plus tard, une nouvelle dictature menace de prendre la place de la dictature militer

Le retour de l’armée sur le devant de la scène, pas plus que la victoire électorale du FIS arrêtée à mi-course, n’est encore la mise au pas de la population algérienne. Et l’entrée en scène à nouveau de la classe ouvrière algérienne pourrait changer le sort de l’Algérie.

Trois ans d’une crise du régime qui aurait pu tout autant ouvrir les conditions d’une montée des luttes et de l’organisation de classe des travailleurs algériens que celle a contrario des fanatiques religieux. Les démagogues islamistes ont su utiliser à leurs fins l’aggravation de la crise économique, le chômage, la réduction à la misère de toute une partie de la population. Mais ils l’ont pu parce qu’en face d’eux, aucun autre parti politique, s’appuyant lui sur la classe ouvrière, n’a montré à toutes les couches pauvres du pays une autre issue à la crise que la prière pour calmer les ventres vides, et la promesse du paradis pour seul espoir.

Trois ans de perdus parce qu’en dehors du FIS ou de l’armée, la vie politique n’a été animée que par une pléiade de nouveaux politiciens « démocrates », petits-bourgeois écartés jusque-là du pouvoir ou ex-politiciens du FLN devenus subitement « démocrates », aux dires de qui les élections, et les élections seules, devaient tout résoudre. Ceux-là mêmes qui en sont réduits à pleurer aujourd’hui leur défaite électorale face au FIS et à se jeter dans les bras des généraux, parce qu’il n’était pas question pour eux de s’appuyer sur la seule autre force qui pourrait s’opposer aux islamistes, la classe ouvrière dont, dans le fond, ils craignent davantage la colère, qu’ils ne craignent celle, bien plus clémente pour les riches, de Dieu.la classe dirigeante a choisie de faire une guerre contre les masses populaire pour sauver son pouvoir et casser toute espoirs que la classe ouvrière et les couches populaires pourront renverser ce système.
La classe ouvrière algérienne ne manque ni de combattivité ni de réactivité, on l’a vu. Mais elle ne pourra déployer sa force et surtout manifester son indépendance politique qu’en mettant en avant ses propres solutions à la terrible crise sociale qui frappe aujourd’hui le peuple algérien. Dans la situation de l’Algérie, il est évident que c’est d’un programme révolutionnaire qu’il s’agit. Mais dans ce pays qui a connu tous les combats pour la liberté mais aussi subi tous les terrorismes, il ne doit pas manquer d’hommes et de femmes, de jeunes, de travailleurs, pour le reprendre à leur compte.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.