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Les cheminots gabonais en grève menacent de bloquer le train dès ce mardi

samedi 15 juin 2013

Les cheminots gabonais en grève menacent de bloquer le train dès ce mardi

A l’appel de leur syndicat, les cheminots gabonais observent une grève depuis vendredi au sein de leur entreprise. Lundi en fin d’après midi, ils ont décidé au terme d’une assemblée générale de bloquer la circulation des trains pour amener la hiérarchie à bouger et à entendre raison.

« Mardi notre mouvement impactera sérieusement la circulation des trains et l’entretien de la voie », a indiqué un porte parole des grévistes de la Société d’exploitation du chemin de fer Transgabonais (SETRAG).

Société publique, la SETRAG a été cédé au groupe français Eramet COMILOG qui l’exploite notamment pour l’acheminement du manganèse de Moanda vers le port minéralier d’Owendo.

Le G8 qui regroupe huit syndicats de la Société d’exploitation du Transgabonais (SETRAG) a posé cette revendication mardi à l’occasion de l’ouverture des négociations avec la Direction générale de l’entreprise en présence d’un inspecteur de travail.

M. Gomez, comme on l’appelle affectueusement dans l’entreprise, est une peste, une gangrène qui pourrie l’atmosphère de travail dans la SETRAG, selon les dirigeants du G8. Il dirige le personnel comme des assujettis ou des esclaves, poursuivent-ils.

Ce qui énerve le plus c’est que la direction de la SETRAG a une confiance aveugle sur ce sulfureux responsable. La SETRAG, une filiale du groupe français Eramet – COMILOG a décidé de confier à M. Gomez la gestion de la direction du logement autrefois rattachée aux services généraux. La manœuvre viserait, selon le syndicat, à faire profiter à ce personnage la gestion d’une manne de 15 milliards de FCFA prévue pour améliorer le cadre de vie des cheminots.

Outre le limogeage de Gomez, le personnel revendique l’application des engagements pris par la direction générale en mars dernier suite à un premier mouvement de grève.

La direction générale de la SETRAG avait accepté de payer des indemnités de fonction avec effets rétroactifs à des agents nommés à des postes de responsabilité en juillet 2011 mais qui ne percevaient pas les avantages liés à ces postes. Ces droits devaient être liquidés en avril 2013 mais cela n’a pas été fait.

Le G8 exige enfin la nomination des spécialistes d’entretien de la voie en lieu et place des amateurs actuels ignorant le vrai travail à faire. La conséquence de cet amateurisme est la multiplication des déraillements sur la voie ferrée et le ralentissement du trafic, expliquent-ils.

Mardi le train voyageur n’a pas quitté Owendo pour Franceville à cause d’un déraillement d’un train marchandise, survenu à l’approche de Libreville.

Gabonactu.com a tenté de s’approcher de la direction pour vérifier ces accusations très graves mais le responsable de la communication de la SETRAG a méchamment demandé aux agents de sécurité d’expulser les journalistes hors de l’enceinte de l’entreprise. « Allez traiter avec les personnes qui vous ont fait venir ici », a clairement indiqué la chargée de la communication, une certaine Viviane Mba Oyé, selon des témoins de cette expulsion. « Trouvez leur un banc et installez-les dehors », a intimé le chef de la communication de cet unique transporteur ferroviaire du Gabon connu pour ses méthodes brutales contre ses aimables clients.

Ancienne société d’Etat, la SETRAG, confiée à Eramet, compte 1 300 agents et 9 syndicats. Le Rail et l’unique syndicat qui se désolidarise des grévistes.

Messages

  • Les syndicalistes de la fonction publique sont en colère. Alors qu’ils attendaient cette fin de mois une augmentation de salaire, rien n’a été fait. Ce samedi 24 janvier, ils ont tenu une assemblée générale à Libreville et décidé de déposer un préavis de grève. Mais la tenue de cette AG a été compliquée.

    Lorsque les premiers fonctionnaires sont arrivés près de l’école où devait se tenir le rassemblement, la police avait déjà bloqué tous les accès. Déterminés, les syndicalistes se sont immédiatement rabattus vers le rond-point de la Démocratie, autre bastion de la contestation. C’est de là qu’ils ont crié leur colère contre le gouvernement qui n’a pas augmenté leurs salaires cette fin de mois.

    « Nous revendiquons l’augmentation du smic de 80 000 à 300 000 [FCFA], l’augmentation de la valeur du point d’indice de 425 à 1 500, détaille Jean Rémy Yama, président du Syndicat national des enseignants et chercheurs (SNEC) et leader du mouvement. Ces différentes revendications devaient voir le jour dès le 25 janvier, conformément au discours à la nation du président, le 31 décembre 2014. Mais nous constatons à ce jour que nos salaires n’ont pas été augmentés. »

    A cause de ces promesses non tenues, ils ont donc décidé de déposer un préavis de grève générale qui pourrait paralyser l’administration publique.

    Les autorités, elles, étaient injoignables. Le président Ali Bongo campe depuis vendredi avec tout son gouvernement dans un merveilleux site touristique. Ce conclave a pour but de sauver l’économie gabonaise menacée par la chute vertigineuse du prix du baril de pétrole.

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