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Révolte en Arménie

mercredi 2 mars 2011

Plus de 10 000 sympathisants de l’opposition se sont rassemblés mardi à Erevan, la capitale arménienne, pour exiger la démission du gouvernement et réclamer de nouvelles élections, à l’occasion du troisième anniversaire de violences meurtrières dans ce pays du Caucase. "Nous sommes prêts à entamer un dialogue avec les autorités, mais seulement sur un seul sujet : l’organisation rapide d’élections présidentielle et législatives", a déclaré l’un des chefs de l’opposition, l’ancien président Levon Ter-Petrossian, selon un journaliste de l’AFP sur place.

Dix personnes parmi lesquelles deux policiers avaient été tuées dans les violences le 1er mars 2008 en Arménie, après onze jours de protestations contre la victoire à l’élection présidentielle de Serge Sarkissian face à Levon Ter-Petrossian. Les autorités avaient déclaré l’état d’urgence et fait appel à l’armée pour rétablir l’ordre, accusant les opposants d’avoir tenté de s’emparer du pouvoir. Les participants à la manifestation de mardi, dont certains exhibaient des photos des victimes des violences, ont exigé que les responsables des événements meurtriers soient punis. Levon Ter-Petrossian a appelé à l’ouverture d’une enquête internationale et exigé la libération de ceux qu’il a appelés des "prisonniers politiques" - des membres de l’opposition incarcérés pour leur implication dans les violences.

Le parti d’opposition Jarangutyun (Héritage) a lui aussi critiqué les dirigeants politiques actuels pour leur refus de traduire en justice les responsables de ces violences. "Il y a trois ans, le 1er mars, le régime arménien au pouvoir a commis un crime grave contre ses propres citoyens en ouvrant le feu sur eux", a notamment souligné ce parti dans un communiqué. De son côté, le Parlement arménien a observé une minute de silence pour rendre hommage aux victimes des "événements tragiques" de 2008, selon les mots du président de l’Assemblée, Hovik Abrahamian.

Messages

  • Révolte en Arménie

    En Arménie, le peuple est dans la rue. À Erevan, des milliers d’Arméniens ont bravé les forces de l’ordre présentes en nombre. Un face à face qui a vite dégénéré en affrontements. L’objet de cette colère populaire est la nomination de l’ancien président comme Premier ministre. Cible de leur courroux : Serge Sirkassian. Depuis 2008, il s’accroche au pouvoir en alternant les postes de Premier ministre et de chef de l’État.

    Arborant des pancartes "Sarkissian est un dictateur", les manifestants ont à nouveau défilé dans les rues de la capitale, Erevan, et tenté de bloquer la circulation en s’allongeant sur la chaussée. Des véhicules ont été utilisés pour barrer certaines rues, les automobilistes klaxonnant en signe de soutien aux manifestants.

    "La corruption et l’injustice étouffent ce pays. Il faut donner des pots-de-vin aux fonctionnaires, au service des impôts... On ne peut plus supporter ça. C’est Sarkissian qui a créé cette situation", estime un manifestant, Moucheg Khatchatrian, 52 ans, au chômage.

  • L’ancien président Serge Sarkissian, nommé Premier ministre il y a moins d’une semaine a été chassé par la contestation populaire. Mais cela ne règle rien... Partout dans le monde, on cherche à donner comme objectif des mobilisations qui explosent l’unique but de remplacer des politiciens corrompus et menteurs par d’autres... Mais cela ne change nullement la situation sociale et politique.

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